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Présidentielle aux Comores : Azali Assoumani face à douze candidats de l’opposition
La campagne électorale pour la présidentielle anticipée ne démarre officiellement que le 20 février aux Comores, mais le président Azali Assoumani a sonné le coup d’envoi dès le jeudi 14 février en prenant congé de ses fonctions, conformément à la nouvelle Constitution adoptée par référendum le 30 juillet 2018.
C’est dorénavant le ministre de l’Énergie, de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Environnement, Moustadroine Abdou, qui occupe par intérim les plus hautes fonctions de l’État. Le prochain président sera désigné à l’issue du premier tour organisé le 24 mars ou d’un éventuel second tour prévu pour le 21 avril.
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13 candidats
La réforme constitutionnelle de 2018 conserve le principe de la présidence tournante entre les trois îles de l’archipel comorien (Grande Comore, Anjouan et Mohéli), instaurée depuis 2001, mais pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois, contre un seul quinquennat autorisé auparavant.
Réservée aux ressortissants de la Grande Comore, l’élection présidentielle de 2019 mettra aux prises treize candidats, dont le président sortant, ainsi que l’ancien gouverneur de la principale île de l’archipel, Mouigni Baraka Saïd Soilihi, qui s’était déjà présenté à la magistrature suprême en 2016. La liste définitive des candidats a été validée par la Cour suprême du pays le 9 février.
Élu en 2016, Azali Assoumani a changé la Constitution conformément aux conclusions des Assises nationales organisées à travers le pays début 2018. Grand favori du scrutin à venir, il pourra, en cas de réélection cette année puis dans cinq ans, rester en fonction jusqu’en 2029.