[Tribune] Maroc : oui, le bilan du PJD est honorable !

L’amélioration du climat des affaires, les réalisations industrielles ou la baisse du déficit budgétaire démontrent le succès de l’expérience des deux gouvernements au cours de ces sept dernières années, et affirment la justesse de l’approche adoptée par le PJD, selon l’économiste Nawfal Naciri.

Le chef du gouvernement marocain, Saadeddine El Othmani, avec son prédécesseur, le secrétaire général du Parti justice et développement (PJD), Abdelilah Benkirane, lors d’un meeting électoral le 25 septembre 2016 à Rabat. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Le chef du gouvernement marocain, Saadeddine El Othmani, avec son prédécesseur, le secrétaire général du Parti justice et développement (PJD), Abdelilah Benkirane, lors d’un meeting électoral le 25 septembre 2016 à Rabat. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Naciri

Publié le 30 janvier 2019 Lecture : 5 minutes.

 © Yassine Gaidi/Anadolu Agency/AFP
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Depuis une décennie, ces formations issues de l’opposition radicale se fondent tant bien que mal dans le paysage politique, au point d’occuper souvent des responsabilités gouvernementales. Comment ont-elles résisté à l’épreuve du pouvoir ? Sont-elles vouées à l’exercer longtemps encore ? Enquête.

Sommaire

La campagne médiatique contre les accumulations marocaines en général et contre le Parti de la justice et du développement (PJD) en particulier, confirme une fois de plus l’existence d’une volonté cachée qui cherche à nuire à l’image du Maroc et qui essaie de saper la crédibilité de ce parti. Cette campagne affirme la reprise du processus de découragement des électeurs marocains et des acteurs nationaux.

Par conséquent, la majorité des analystes nationaux préjugent que cette vague de sous-estime des institutions et des partis politiques marocains n’est pas innocente, et que le résultat inévitable de cette compagne est la destruction de l’élément de confiance, le démantèlement des courroies de transmission et le retrait des intermédiaires institutionnels. Au fond, la nuisance au développement harmonieux du Maroc.

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Nous n’accepterons pas la démolition des institutions nationales et nous ne tomberons pas dans le piège de la destruction mutuelle. Voici ci-dessous une liste de preuves, d’arguments et de chiffres tangibles qui prouve les succès des gouvernements entre 2012 et 2018 sous les hautes directives royales du roi Mohammed VI, pour rétablir progressivement la santé financière et économique de notre pays.

1. Un climat des affaires amélioré

Durant les sept dernières années, le gouvernement s’est focalisé sur l’amélioration du climat des affaires, le soutien des entreprises et la promotion des investissements. Grâce aux efforts conjugués de l’ensemble des acteurs nationaux dans ce domaine, le Maroc a pu améliorer son classement Doing Business par 34 places, passant du 94ème rang à la 60ème place entre 2012 et 2018.

>>> À LIRE – Classement Doing Business 2019 : pic de réformes en Afrique

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2. Vers l’industrialisation et l’exportation

Dans un contexte similaire, les deux gouvernements sont concentrés sur la transformation structurelle de l’économie marocaine à travers la promotion du secteur industriel, et ce pour garantir un niveau de croissance élevé, permettant l’atténuation de la pondération du secteur primaire dans l’équation de la croissance.

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De ce fait, le gouvernement a appuyé au cours des sept dernières années le plan d’accélération industrielle 2014-2020 (PAI), qui a permis de lancer 54 écosystèmes couvrant 14 secteurs industriels, qui ont été mis en place avec 32 associations et fédérations professionnelles. La concrétisation de ces écosystèmes a permis la création de 288 126 emplois sur la période 2014-2017.

3. Renforcement de l’attractivité des investissements directs étrangers

Le Maroc s’accapare 52% de la totalité des investissements directs étrangers (IDE) dans la région. Il a enregistré ainsi une augmentation significative des IDE, de 256 milliards entre 2012 et 2018, soit un taux annuel de 36,57 milliards de dirhams, alors qu’elle était de l’ordre de 114 milliards de dirhams en 2008-2011, soit un taux annuel de 28,5 milliards de dirhams.

4. Hausse des investissements publics

Les deux gouvernements (de Abdelilah Benkirane et de Saadeddine El Othmani) ont augmenté de 12% les fonds alloués aux investissements publics, passant de 167,3 milliards de dirhams en 2012, à 190 milliards de dirhams en 2018. Ces grands investissements publics ont fortement encouragé les entreprises nationales et ont bien assuré le financement des stratégies sectorielles, ce qui a stimulé l’économie nationale et a motivé le lancement des projets de grande envergure, à savoir : Noor I, II, III (la plus grosse centrale thermo-solaire d’Afrique), le TGV, la réhabilitation des grandes villes marocaines, la construction des aéroports, d’immenses ports, des barrages ou des autoroutes.

5. Baisse du déficit budgétaire

Grâce à la réforme de la caisse de compensation, l’activation de loi organique des finances, la rationalisation des dépenses, le contrôle de la masse salariale, l’extension de l’assiette fiscale et l’efficacité de la collecte des revenus, les deux gouvernements du PJD ont pu améliorer le déficit budgétaire de 50,68% (passant de -7,3% en 2012 à -3,6% en 2017). Et ce, en dépit de la poursuite de l’accélération de l’investissement et sans la hausse de la pression fiscale.

Dans le même contexte et grâce aux différents efforts du gouvernement en matière de réforme des déséquilibres du compte courant de la balance des paiements, cet indicateur s’est amélioré de 57,89% entre 2012 et 2017, passant de -9,5% à -4%.

6. Maîtrise du taux d’endettement du Trésor

Le taux d’endettement du Trésor s’est stabilisé pour la première fois depuis 2008 : 65,1% du PIB en 2017 contre 64,9% en 2016, soit une légère augmentation de 0,2%, au lieu de 3,6% entre 2008 et 2015. Il est important de noter que les indicateurs de risque de la dette du Trésor sont contrôlables et maîtrisables : 78% de la dette du Trésor est intérieure.

87,6% de la dette du Trésor est une dette à moyen et long terme et la durée de vie moyenne de la dette du Trésor est de 6 ans et 10 mois.

Cette dette reste donc soutenable et devrait poursuivre sa trajectoire baissière au cours des années à venir.

7. Taux de croissance résistant aux défis intérieurs et aux menaces extérieures

Au Maroc, la croissance économique dépend fortement de l’aléa climatique. Celle-ci se caractérise par d’importantes fluctuations qui peuvent baisser de moitié d’une campagne céréalière à l’autre. En 2015, notre pays a enregistré un record exceptionnel de 115 millions de quintaux, grâce à la pluviométrie abondante. De ce fait la croissance économique s’était établie à 4,4% du PIB. À l’opposé, la saison 2016 a été déficitaire de plus de 51% en pluies, le Maroc à a généré seulement 33,5 millions de quintaux. La croissance a dégringolé à 1,2%.

8. Promotion de l’emploi

Les deux gouvernements ont fait de l’emploi une priorité dans toutes les politiques publiques. De ce fait, elles ont accordé durant les sept dernières années une importance particulière à la création d’emplois dans le cadre des stratégies sectorielles et des investissements relatifs aux infrastructures et ce, en liant les incitations fiscales et douanières, ainsi que tout soutien budgétaire à la création d’emplois et en évaluant périodiquement leur réalisation. C’est ainsi que le nombre d’emplois créés depuis 2012 a dépassé 215 010.

Bilan honorable

La réalité dans laquelle nous vivons, les réalisations et les arguments exposés ci-dessus ainsi que les résultats des élections de 2015 et 2016 démontrent le succès de l’expérience des deux gouvernements au cours de ces sept dernières années, et affirment la justesse de l’approche adoptée par le PJD. Une approche qui emprunte les voies de la coopération, du consensus, du dialogue et de l’interaction avec les forces politiques, la société civile et les acteurs économiques et sociaux.

Le bilan des sept ans est honorable, une période au cours de laquelle les gouvernements PJD ont pu répondre aux attentes les plus ambitieuses malgré les contraintes et les obstacles rencontrés. Les deux gouvernements ont réussi à rétablir progressivement la santé financière et économique du pays, contribuant ainsi à rétablir la confiance dans l’action politique, partisane, institutionnelle, et dans le processus de démocratie dans sa globalité. Notre pays est confronté à plusieurs défis, à savoir la qualité de l’éducation, l’efficacité des services de santé et la promotion de l’emploi des jeunes, ce qui nécessite la poursuite des réformes pour garantir le développement durable, la justice sociale et l’amélioration du vécu des citoyens.

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