À peine mis en place le 12 janvier dernier, le gouvernement gabonais est déjà remanié. Le gouvernement a été « réaménagé » par décret du président Ali Bongo Ondimba, en date du 30 janvier, précisent les services de communication de la présidence.
Il s’agit d’un ajustement qui consacre le départ de trois poids lourds du gouvernement : Étienne Massard Kabinga Makaga est remplacé à la tête du ministère de la Défense par Rose Christiane Ossouka Raponda, ancienne ministre, mairesse sans histoires de la capitale.
Départ, aussi, du ministre de l’Agriculture, Ali Akbar Onanga Y Obegue, auquel succède Biendi Maganga Moussavou. Quant à Christian Magnagna, il quitte le ministère de l’Énergie, désormais occupé par Emmanuel Tony Ondo Mba.
Les raisons des départs
Le départ d’Étienne Massard Kabinga Makaga, constitue sans doute une surprise pour l’opinion publique, mais pas pour les milieux proches du pouvoir. Sa réputation d’homme à poigne a été remise en cause par la mutinerie d’une dizaine de soldats de la Garde républicaine, le 7 janvier dernier.
Son tempérament explosif lui vaut aussi beaucoup d’ennemis, dont Brice Laccruche Alihanga, le directeur de cabinet du président.
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Deuxième départ emblématique : celui d’Ali Akbar Onanga Y Obegue, un ancien secrétaire général du gouvernement, passé par la fonction publique avant de prendre le ministère de l’Agriculture en le 12 janvier dernier.
Il est remplacé par Biendi Maganga Moussavou, qui avait déjà occupé ce poste. Selon un proche de la présidence, « cette décision est motivée par les sollicitations des acteurs du secteur qui avaient été satisfaits de son passage ».
Le nouveau ministre devrait donc poursuivre la mise en place du programme Graine, la Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés, projet sur cinq ans lancé à la fin 2014 pour assurer la sécurité alimentaire.
À signaler aussi, l’ascension de Tony Ondo Mba, député de Bitam élu lors des dernières législatives et, surtout, membre de l’entourage de Brice Laccruche Alihanga, le tout puissant directeur de cabinet du président.
Selon un proche du chef de l’État, « ce réaménagement devrait renforcer la cohérence des portefeuilles ministériels. Notamment la mise en cohérence de la stratégie énergétique avec la valorisation des ressources minières rattachées à l’Eau et à l’Energie ; le renforcement de la promotion des investissements qui sera désormais du ressort du ministère de l’Économie et la volonté de mettre en cohérence la politique de promotion des PME/PMI avec le Commerce. »
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