Le gouvernement algérien, réuni le mardi 26 août en conseil des ministres, a annoncé le lancement d’un programme quinquennal d’investissement d’une valeur de 21 000 milliards de dinars (260 milliards de dollars). Le communiqué rendu public précise que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a chargé le gouvernement de « finaliser le projet d’investissements publics de 2015 à 2019 (…) pour le présenter au conseil des ministres avant la fin de l’année ».
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Une économie « productive et diversifiée »
Mené en concertation avec les acteurs économiques et sociaux nationaux, ce nouveau plan quinquennal a pour objectif de développer une « économie productive et diversifiée », rapporte le communiqué des autorités algériennes, sans plus de détails.
C’est le quatrième plan quinquennal poursuivi par l’Algérie depuis 2001. Le premier envisagé dès le tournant du millénaire, n’a pu être pleinement développé qu’à partir de 2005, après avoir été intégré au deuxième plan quinquennal lancé après l’arrivée au pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika.
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Ce programme comportait près de 200 milliards de dollars d’investissements consacrés notamment à « la réalisation du chantier routier, à la modernisation des ports ainsi qu’à l’extension et à la modernisation du réseau ferroviaire », explique le communiqué du Conseil des ministres. Le troisième plan, lancé en 2010 et qui prend fin cette année, a mobilisé 286 milliards de dollars d’investissements.
Budget 2015 en hausse de 16 %
Durant le conseil tenu le 26 août, le gouvernement algérien a également approuvé le projet de loi de finances pour l’année 2015. Ce texte, qui doit être adopté par le parlement, prévoit un budget de 8 874 milliards de dinars (110 milliards de dollars) pour l’année 2015, soit un hausse de 15,9 % par rapport à celui de la présente année fiscale.
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Bâti sur une prévision de croissance de 3 % du PIB en 2015 (4,2 % hors hydrocarbures) et une inflation de 3 %, ce projet de loi table sur des recettes de 4684 milliards de dinars (environ 59,4 milliards de dollars) en hausse de 11,6 % sur un an. Le déficit budgétaire sera financé par le pays sur ses réserves, estimées aujourd’hui à environ 200 milliards de dollars.
D’après le communiqué officiel, le budget d’équipement s’élèvera à 3 908 milliards de dinars (environ 49 milliards de dollars), en hausse de 5,4% par rapport à 2014. Il englobera le financement d’un « programme en cours » de plus de 1600 milliards de dinars (20 milliards de dollars) et l’inscription d’un « programme neuf » de plus de 1100 milliards de dinars (13,7 milliards de dollars), pour les secteurs de l’habitat, de la santé, de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de l’hydraulique, de l’énergie et de la formation professionnelle.