[2018 à la Bourse – 4/6] – À Abidjan, Oragroup permet à la BRVM de limiter la casse

Casablanca, Abidjan, Lagos… En ce début de 2019, Jeune Afrique dresse le bilan de l’année écoulée dans les principales places financières du continent. Aujourd’hui, cap sur la Côte d’Ivoire où les quelque 87 millions d’euros levés par Oragroup font quelque peu oublier que les indices principaux terminent largement dans le rouge.

Bourse des valeurs mobilières d’Abidjan © Émilie Régnier pour Jeune Afrique

Bourse des valeurs mobilières d’Abidjan © Émilie Régnier pour Jeune Afrique

Publié le 10 janvier 2019 Lecture : 2 minutes.

Bourse de Casablanca. © Alexandre Dupeyron pour Jeune Afrique
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Bourses africaines : 2018, l’année noire

Moroses ou franchement désastreuses, les performances des bourses africaines ont laissé à désirer durant cette année 2018 où la montée des tensions à l’échelle internationale a refroidi les investisseurs. Tour d’horizon.

Sommaire

La Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan (BRVM), le marché financier des pays d’Afrique de l’Ouest qui ont en commun le franc CFA, a connu une année 2018 globalement morose.

À l’instar des marches financiers à l’échelle mondiale, elle a connu un glissement continu de ses indices, impactant les cours des actions. Le BRVM 10 a ainsi terminé l’année dans le rouge avec – 25,05 % pour se situer à 155,81 points, tandis le BRVM-composite perdait 25,37 % pour atteindre 174,45 points.

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L’offre publique de vente (OPV) du groupe bancaire panafricain Oragroup, contrôlé par le fonds afro-américain Emerging Capital Partners (ECP), en décembre, a été la seule transaction de l’année.

Devant Ecobak et NSIA

Orangroup a en effet introduit 20 % de son capital en bourse en procédant à une levée de fonds de 56,9 milliards F CFA  (87 millions d’euros). Malgré quelques difficultés, Oragroup a pu par la suite clôturer son IPO début 2019.

La transaction, validée par le gendarme du marché – le Conseil régional de l’épargne publique et des marches financiers (CREPMF) -, est l’opération la plus importante jamais réalisée à la BRVM et fait partie du top 10 africain des OPV, derrière celle de MTN à la Ghana Stock Exchange (205 millions d’euros en septembre), mais devant celles de Mutandis à la Bourse de Casablanca (400 millions de dirhams soit 36 millions d’euros en décembre) ou encore de Bank of Kigali sur la Nairobi Stock Exchanges Kenya (7 milliards de shillings kényans, soit 59 millions d’euros en novembre).

À la BRVM, l’OPV de Oragroup détrône largement celles d’Ecobank Côte d’Ivoire (45 milliards de francs CFA en septembre 2017), de Coris Bank (36,75 milliards de F CFA en novembre 2016), ou encore de NSIA Banque (28,2 milliards de F CFA en juillet 2017).

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Nouveau président

« L’année 2018 a été une année difficile pour la BRVM, mais l’offre publique de vente d’Oragroup a prouvé que le marché reste toujours attractif pour les entreprises », a confié à Jeune Afrique le directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Amenounve.

Outre cette transaction, 2018 a été marquée par la mise en place d’un plan d’action destinée au troisième compartiment de la BRVM, dédié aux PME. Bien qu’officiellement lancé depuis décembre 2017, celui-ci n’enregistre pour le moment aucune société cotée. La BRVM a lancé le 19 mars son programme Élite, destiné à accompagner une sélection d’entreprises qui pourraient rejoindre ce compartiment.

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>>> À LIRE : Afrique de l’Ouest : qui sont les 10 entreprises qui bénéficient du tout premier programme Élite ?

Enfin, l’année s’est terminée sur un changement à la présidence de la BRVM, le pharmacien ivoirien Parfait Kouassi succédant à l’architecte sénégalais Pierre Atepa Goudiaby, qui a démissionné pour se porter candidat à la présidence de son pays.

Au programme de 2019 figure l’élaboration d’un code de gouvernance des sociétés cotées, un projet en partenariat avec la société financière internationale (IFC).

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