Centrafrique : combats entre l’armée et des groupes armés dans le Sud-Est

Des combats opposent des groupes armés et l’armée depuis lundi à Bakouma, ville minière du sud-est de la Centrafrique aux importants gisements d’uranium, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

Des Casques bleus rwandais dans les rues de Bangui, en Centrafrique, en février 2016. © Jerome Delay/AP/SIPA

Des Casques bleus rwandais dans les rues de Bangui, en Centrafrique, en février 2016. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 6 janvier 2019 Lecture : 1 minute.

Les affrontements mettent aux prises deux groupes armés issus de l’ex-Séléka – la coalition qui avait pris Bangui en 2013-, des miliciens antibalaka (anti-machettes), et l’armée centrafricaine (Faca).

« On a dégagé les Faca qui sont au niveau de Bakouma », a affirmé à l’AFP un membre de l’état-major du groupe armé Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), le principal groupe armé issu de l’ex-Séléka.

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Des hommes du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC, issu de l’ex-Séléka) ont combattu aux côtés du FPRC, selon la même source. Le FPRC et l’UPC étaient toujours présents dans Bakouma samedi, selon des sources concordantes.

Des Casques bleus déployés

L’accès à l’information dans cette zone est compliquée, sans réseau téléphonique. Bakouma est située à une centaine de km de Bangassou, le chef-lieu de la préfecture du Mbomou.

« Le FPRC a indiqué (…) son intention d’établir une base permanente à Bangassou pour nettoyer la zone des éléments antibalaka et des Faca, après avoir affirmé qu’ils harcelaient la population locale », a indiqué un rapport interne de l’ONU obtenu par l’AFP.

Des Casques bleus ont été déployés aux côtés des Faca, a indiqué l’ONU.

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Au moins une dizaine de personnes ont été tuées dans les combats à Bakouma, selon plusieurs notables de Bangassou à l’AFP, souhaitant rester anonymes. Il était impossible de confirmer ce bilan de source indépendante samedi.

« Nous avons alerté les autorités de Bangui pour éviter l’attaque de Bakouma. Aucune autorité n’a prêté attention à nos messages. C’est toute une ville qui est abandonnée à l’ennemi », a déclaré à l’AFP Gabin Dieudonné Mbolifouefele, député de Bakouma.

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« Les civils se font massacrer à seulement 110 km de Bangassou », a indiqué Jean-Marie Kognilo, enseignant de Bangassou.

La zone autour de Bangassou est fréquemment théâtre de violents conflits entre les groupes armés qui veulent la contrôler. Depuis 2017, la ville est sous la coupe de milices antibalaka.

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