Vingt-quatre heures tout juste après la fermeture théorique des bureaux de vote en RDC, le camp de l’opposant Martin Fayulu s’est finalement risqué à annoncer des « tendances » à Kinshasa.
« Les tendances sont sans appel : elles mettent le candidat de la coalition Lamuka, Martin Fayulu Madidi, largement en tête », a déclaré devant la presse son directeur de campagne, Pierre Lumbi, au siège kinois du parti politique G7, le 31 décembre, peu après 17 heures.
Ces « tendances » s’appuient sur « plus d’un tiers des bulletins de vote […] dépouillés sur le plan national », selon Pierre Lumbi.
Plus tôt dans la journée, Barnabé Kikaya Bin Karubi, l’un des porte-paroles du candidat de la majorité, Emmanuel Ramazani Shadary, s’était quant à lui refusé à « proclamer anticipativement les résultats électoraux », afin de respecter « l’acte d’engagement » signé par le candidat, sur proposition de la SADC. « Notre plate-forme est sereine », avait-il toutefois ajouté dans cette déclaration à la presse, au jardin botanique de la capitale.
De son côté, l’équipe de Félix Tshisekedi avait annoncé des « tendances » dès la soirée du 30 décembre, peu de temps après la fermeture des bureaux de vote, par la voix de son directeur de campagne, Vital Kamerhe. Félix Tshisekedi réunit « autour de 44% [des suffrages exprimés], sur des données qui représentent 30% [du total] », avait-il déclaré. Selon lui, Martin Fayulu était alors à 21%, et Emmanuel Ramazani Shadary à 5,6%.
Des premiers résultats publiés le 1er janvier ?
Les premiers résultats partiels officiels pourraient être publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ce mardi 1er janvier.
Par « mesure de sécurité », la rentrée scolaire a été repoussée au 21 janvier dans les établissements belges et français de RDC. Elle devait initialement intervenir le 7 janvier, au lendemain de la proclamation des résultats par la Ceni.