Politique

Libye : Giuseppe Conte à Tripoli pour parler coopération et processus politique

Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte s’est rendu le dimanche 23 décembre à Tripoli où il a discuté avec les responsables libyens de coopération bilatérale et de processus politique.

Par
Mis à jour le 23 décembre 2018 à 18:06

Le Premier ministre italien Giuseppe Conte, le 4 décembre 2018. © Maurizio Brambatti/AP/SIPA

Giuseppe Conte a discuté avec le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj des « derniers développements sur la scène politique en Libye et la coopération bilatérale sur le plan économique et de sécurité », selon un communiqué du GNA.

Le programme de la visite d’un jour du Premier ministre n’a pas été rendu public mais, selon une source diplomatique libyenne, le dirigeant italien devait se rendre également dans la partie orientale du pays pour rencontrer le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen.

Depuis la chute de Mouammar Khadafi en 2011, la Libye est plongée dans le chaos, avec une multitude de groupes armés et des forces politiques rivales. Aujourd’hui le pays est dirigé par deux entités rivales : le GNA, basé à Tripoli, et un cabinet parallèle installé dans l’Est et soutenu par le maréchal Haftar.

Un mois après la conférence de Palerme

La visite de Giuseppe Conte intervient plus d’un mois après l’organisation à Palerme (Sicile) d’une conférence sur la Libye qui avait été plombée par les divisions persistantes entre Libyens d’une part et entre pays tiers impliqués d’autre part.

Le maréchal Haftar s’était rendu à Palerme mais avait boycotté la réunion.

Rome est surtout très préoccupée par le dossier des migrants : des dizaines de milliers d’entre eux cherchent chaque année à joindre les côtes italiennes à partir de la Libye où les passeurs, profitant du chaos, sont très actifs.

Après son arrivée en juin au poste de ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, patron de la Ligue (extrême droite), a fermé les ports italiens aux navires secourant des migrants au large de la Libye, qu’ils soient d’ONG, commerciaux ou même des garde-côtes italiens.