Togo : manifestations, boycott, blocage au Parlement… les élections de décembre s’annoncent tendues

Censées contribuer à faire baisser la tension dans la mise en œuvre des réformes, les élections programmées en décembre risquent au contraire de faire basculer le pays dans un nouveau cycle de violences.

Des milliers de manifestants se sont rassemblés ce mercredi 4 octobre 2017 dans les rues de Lomé pour réclamer le retour à la Constitution de 1992. © Edmond D’Almeida pour Jeune Afrique

Des milliers de manifestants se sont rassemblés ce mercredi 4 octobre 2017 dans les rues de Lomé pour réclamer le retour à la Constitution de 1992. © Edmond D’Almeida pour Jeune Afrique

Fiacre Vidjingninou

Publié le 1 décembre 2018 Lecture : 5 minutes.

L’opposition togolaise appelle à nouveau ses partisans à manifester dans tous le pays, ce samedi, pour dénoncer les « irrégularités » qui entachent l’organisation de ces scrutins. Jeudi, déjà, dans les rues de Lomé, plusieurs milliers de Togolais ont défilé à l’appel de la coalition de 14 partis de l’opposition (C14) pour exiger l’arrêt du processus électoral relatif à l’organisation des élections locales et du référendum le 16 décembre et des législatives le 20 décembre.

>>> À LIRE – Togo : la coalition de l’opposition met la pression à l’approche des élections

« Nous avons marché pour exprimer notre mécontentement à l’endroit du pouvoir en place. Nous voulons leur dire que le processus électoral, tel qu’il se déroule, doit s’arrêter afin de trouver au préalable un accord pour des élections démocratiques, libres et transparentes », a déclaré Jean-Pierre Fabre, l’un des responsables de la coalition, ajoutant que personne ne peut contraindre l’opposition à aller à de « fausses élections ».

La question de la rétroactivité

La coalition de l’opposition exige notamment la recomposition du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui fonctionne depuis le début du processus à treize membres, sans les quatre représentants de l’opposition parlementaire.

« À 13 sur 17, le quorum est atteint. L’opposition parlementaire peut nous rejoindre à tout moment sa place y est toujours », soutient pour sa part Kodjona Kadanga, président de la CENI.

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