Présidentielle à Madagascar : après la défaite, le défi de la survie pour le parti de « Hery »

Éliminé de la course à la présidentielle malgache, Hery Rajaonarimampianina, le président sortant, a annoncé vendredi 30 novembre qu’il ne soutiendrait personne pour le second tour. Quid, désormais, de l’avenir politique du HVM, son parti ?

Le président malgache Hery Rajaonarimampianina, en 2014 à Paris. © Sandra ROCHA pour Jeune Afrique

Le président malgache Hery Rajaonarimampianina, en 2014 à Paris. © Sandra ROCHA pour Jeune Afrique

Publié le 1 décembre 2018 Lecture : 4 minutes.

Palais d’Iavoloha, Madagascar © Vzdalujicisekroky , CC BY-SA 3.0
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Présidentielle à Madagascar : la bataille des ex

Le scrutin présidentiel, dont le premier tour se déroule le 7 novembre, doit permettre d’enfin tourner la page de la crise ouverte en 2009. 36 candidats – dont les trois derniers chefs de l’État – s’y affrontent, dans une ambiance tendue.

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« Je me présente en tant que sage et choisis de ne soutenir ni l’un ni l’autre des deux candidats au deuxième tour. » Vendredi 30 novembre, Hery Rajaonarimampianina a choisi de s’exprimer via une vidéo, diffusée sur deux chaînes privées, pour livrer son message de l’entre-deux tours de la présidentielle. Dans une intervention de huit minutes, dans laquelle on le voit s’exprimer debout, à son domicile, « Hery » a reconnu des erreurs. « Je vous présente mes excuses si j’ai pu vous blesser »,  a-t-il notamment déclaré.

La déroute reconnue

Deux jours plus tôt, le président sortant a été définitivement éliminé de la course, avec un score de 8,82% au premier tour, selon les résultats définitifs. Le second tour, qui se tiendra le 19 décembre, verra un duel entre Andry Rajoelina (39,23%) et Marc Ravalomanana (35,35%).

>>> À LIRE – Présidentielle à Madagascar : la bataille des ex

Après avoir demandé l’annulation du scrutin, « Hery » accepte donc désormais une déroute qu’il n’avait pas vu venir. « Il était dans le déni total », glisse un membre de son staff. « Depuis le sondage début octobre (dont l’interdiction avait fait polémique, ndlr) qui lui attribuait 4% d’intentions de vote, jusqu’aux derniers jours avant la proclamation des résultats, on se heurtait à un mur à chaque fois qu’on lui pointait des difficultés. »

Mais il n’est pas certain, aujourd’hui, que son refus de soutenir un des deux candidats encore en lice témoigne d’un plus grand pragmatisme. D’autant plus que l’existence de son parti, le HVM, se trouve menacée après son cuisant échec électoral.

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