
Des supporters de l'équipe de football du Maroc durant la CAN 2017, au Gabon. © Sunday Alamba/AP/SIPA
La Confédération africaine de football a finalement retiré l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations au Cameroun. Une aubaine pour le Maroc…
C’est une importante délégation marocaine conduite par Fouzi Lakjaâ, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), qui s’est envolée, jeudi 29 novembre, en direction de la capitale ghanéenne, Accra, pour assister au comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF).
Plus de doute dès jeudi
À peine le pied posé sur le tarmac, on se réjouissait déjà, au sein de la délégation, des chances du royaume d’accueillir la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en juin prochain. Car pour les Marocains, le retrait de l’organisation de la compétition footballistique la plus prestigieuse du continent au Cameroun ne faisait déjà plus de doute.
Et pour cause : les retards accusés par le pays dans la réalisation des infrastructures nécessaires à l’accueil de la CAN sont connus depuis plusieurs mois, et ont même été explicitement pointés du doigt lors du dernier comité exécutif de la CAF, fin septembre, à Charm el-Cheikh.
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Vendredi, à Accra, l’affaire a été tranchée définitivement : le Cameroun est officiellement hors-jeu et un nouvel appel à candidatures a été lancé. Dans un tel contexte, le Maroc fait figure de favori. Le royaume a en effet plusieurs atouts à faire valoir. Un dossier quasiment ficelé, puisque le pays s’était porté candidat à l’organisation du Mondial 2026 – attribué in fine au trio nord américain Canada, États-Unis et Mexique -, et des infrastructures déjà opérationnelles répondant aux normes exigées par la CAF.
Faire oublier le désistement de 2015
L’organisation de la CAN 2019 par le Maroc serait en outre une belle revanche pour le royaume, qui n’a plus abrité cette compétition depuis 1988. Lors de la CAN 2015, le Maroc s’était désisté, évoquant alors le risque sanitaire de propagation du virus Ebola, qui faisait des ravages sur le continent.
Un faux bond qui avait valu au royaume des sanctions de la part de la Confédération africaine. Mais depuis, la direction de la CAF a changé. L’arrivée du Malgache Ahmad Ahmad, réputé proche du royaume, s’est accompagnée d’un renforcement de la représentativité marocaine au sein des organes de l’instance continentale.
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