RDC : 17 militants pro-démocratie remis en liberté provisoire

Dix-sept militants pro-démocratie de « Vigilance citoyenne » ont été remis en liberté provisoire le 18 novembre en RDC, où une ONG britannique contre la torture s’est alarmée des conditions de détention d’activistes entre 2005 et 2017.

Dans les rues de Kinshasa, en République démocratique du Congo, lors des manifestations du 31 décembre 2017 (photo d’illustration). © John Bompengo/AP/SIPA

Dans les rues de Kinshasa, en République démocratique du Congo, lors des manifestations du 31 décembre 2017 (photo d’illustration). © John Bompengo/AP/SIPA

Publié le 19 novembre 2018 Lecture : 1 minute.

« Nous sommes tous libres depuis hier [le dimanche 18 novembre, ndlr], on nous a accordé une liberté provisoire. Nous sommes convoqués vendredi [23 novembre] au parquet », a déclaré le 19 novembre Gloria Senga, la coordinatrice du mouvement Vigilance citoyenne (Vigi).

Les dix-sept militants pro-démocratie remis en liberté étaient poursuivis pour « trouble à l’ordre public et désobéissance civile » suite à leur arrestation du 1er novembre. Ils étaient détenus à la prison centrale de Makala, à Kinshasa, où ils avaient refusé de s’alimenter pour demander leur liberté.

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Les militants avaient été interpellés alors qu’ils participaient à des actions d’« éducation civique et électorale » à l’approche de la campagne pour les élections présidentielle, législatives et provinciales du 23 décembre, qui commence officiellement 22 novembre.

« Ils appelaient le peuple congolais à voter responsable, à ne pas voter par peur », a déclaré Me Donald Kabasele, leur avocat.

Des conditions de détention dénoncées par une ONG

Ce lundi 19 novembre, les 17 militants « doivent consulter leur médecin car leurs conditions de détention étaient inhabituelles », a ajouté l’avocat, précisant que ces jeunes militants – étudiants pour la plupart -, n’avaient jamais fait de prison.

S’ils n’ont pas été maltraités en prison, selon Me Donald Kabasele, « au cachot, ils ne se lavaient pas, ils dormaient à même le sol », a-t-il précisé.

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Le 9 novembre, l’organisation britannique Freedom from Torture avait affirmé que « l’armée, la police et les services de renseignement de la République démocratique du Congo commettent régulièrement des actes de torture sur des activistes politiques et des droits humains ».

L’ONG évoquait dans son rapport des cas de « viols collectifs, de strangulations et d’électrochocs ».

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Freedom from Torture affirme avoir consulté « les rapports d’examens pratiqués par des spécialistes de médecine légale sur 74 Congolais – 49 femmes et 25 femmes », détenus entre 2005 et 2017.

De son côté, Human Rights Watch (HRW) affirme avoir « également documenté le recours systématique aux arrestations, aux détentions arbitraires et aux mauvais traitements, ainsi que l’usage fréquent de la torture sur des personnes soupçonnées d’être des opposants et des activistes politiques ».

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