« Nous ne pourrons jamais payer, ni mesurer en argent, notre dette historique envers l’Afrique. Tout ce que nous sommes, nous le devons au métissage du peuple brésilien », s’exclamait l’ancien président Luiz Inàcio Lula da Silva en juillet 2010, lors de sa dernière tournée africaine.
Huit ans plus tard, le contexte politique a bien évolué : ce dimanche 28 octobre, les Brésiliens ont élu un président d’extrême droite, Jair Bolsonaro, avec plus de 55% des voix. Le nouveau chef de l’État promet « une rupture totale » avec les gouvernements précédents. La politique étrangère, et notamment africaine, du géant d’Amérique du sud, ne devrait pas être épargnée.
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Fin de la « diplomatie Sud-Sud »
Si la stratégie du président élu n’est pas claire, « Bolsonaro affirme dans son programme vouloir nouer des relations avec trois pays en particulier : les États-Unis, Israël et l’Italie. Il dit ensuite vouloir favoriser les rapports sur la base de l’anti-socialisme et l’anti-communisme. Ni pendant la campagne électorale, ni lors de son premier discours, il n’a évoqué l’Afrique », analyse pour Jeune AfriqueJean-Jacques Kourliandsky, expert du Brésil et chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).