Politique

Élection de Jair Bolsonaro : le coup de grâce pour les relations Brésil-Afrique ?

Le Brésil, ancien partenaire commercial et politique de plusieurs pays africains, pourrait décider d’abandonner définitivement le continent avec l’élection du nouveau président d’extrême droite. Ses déclarations choc et ouvertement racistes continuent à faire polémique, au Brésil comme en Afrique.

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Mis à jour le 12 novembre 2019 à 17:33

Drapeau à l’effigie de Jair Bolsanora, élu président du Brésil dimanche 28 octobre 2018. © Leo Correa/AP/SIPA

« Nous ne pourrons jamais payer, ni mesurer en argent, notre dette historique envers l’Afrique. Tout ce que nous sommes, nous le devons au métissage du peuple brésilien », s’exclamait l’ancien président Luiz Inàcio Lula da Silva en juillet 2010, lors de sa dernière tournée africaine.

Huit ans plus tard, le contexte politique a bien évolué : ce dimanche 28 octobre, les Brésiliens ont élu un président d’extrême droite, Jair Bolsonaro, avec plus de 55% des voix. Le nouveau chef de l’État promet « une rupture totale » avec les gouvernements précédents. La politique étrangère, et notamment africaine, du géant d’Amérique du sud, ne devrait pas être épargnée.


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Fin de la « diplomatie Sud-Sud »

Si la stratégie du président élu n’est pas claire, « Bolsonaro affirme dans son programme vouloir nouer des relations avec trois pays en particulier : les États-UnisIsraël et l’Italie. Il dit ensuite vouloir favoriser les rapports sur la base de l’anti-socialisme et l’anti-communisme. Ni pendant la campagne électorale, ni lors de son premier discours, il n’a évoqué l’Afrique », analyse pour Jeune AfriqueJean-Jacques Kourliandsky, expert du Brésil et chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).