Boycott du « Davos du désert » : simple effet d’annonce ou réelle menace ?
Depuis la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, il y a deux semaines à Istanbul, de nombreux partenaires économiques du royaume ont décidé de ne pas assister à la 2e édition du sommet « Future Investment Initiative », prévu du 23 au 25 octobre à Riyad. Ira, n’ira pas : simple effet d’annonce ou réel boycott ? Éléments de réponse.
Lundi 15 octobre, le Financial Times est venu ajouter son nom à la liste des médias ayant décidé de bouder la conférence saoudienne Future Investment Initiative (FII). « On ne sera pas partenaires [de l’événement] tant que la disparition du journaliste Jamal Khashoggi restera inexpliquée », a confirmé sur Twitter le rédacteur en chef Lionel Barber. Avant lui, The New York Times, The Economist, CNN, CNBC et Bloomberg avaient déjà retiré leur soutien au « Davos du désert ».
>>> À LIRE – Disparition de Khashoggi : Ryad dément qu’un ordre ait été donné pour tuer le journaliste
Ce projet phare du prince héritier Mohamed Ben Salmane (MBS) constitue la vitrine du pharaonique plan « Vision 2030 » de l’Arabie Saoudite, censé transformer le premier exportateur mondial de pétrole en géant technologique et touristique.
« L’objectif affiché de Vision 2030 est de diversifier et ‘saoudiser’ l’économie de Riyad. Ce projet de grande ampleur est un gisement de contrats potentiels qui attire des investisseurs prestigieux », affirme Didier Billion, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste du Proche-Orient. Un rendez-vous fondamental, donc, pour l’avenir de la finance du royaume.
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