Cameroun : trois candidats demandent l’annulation du scrutin présidentiel

Les trois principaux candidats à l’élection présidentielle au Cameroun ont saisi le Conseil constitutionnel afin qu’il annule en partie ou totalement le scrutin de dimanche, pour « fraudes et irrégularités ».

Dans un bureau de vote de Yaoundé, le 7 octobre 2018. © REUTERS/Zohra Bensemra

Dans un bureau de vote de Yaoundé, le 7 octobre 2018. © REUTERS/Zohra Bensemra

Publié le 12 octobre 2018 Lecture : 1 minute.

Au Cameroun, les indépendantistes font peser une menace sur la présidentielle du 7 octobre 2018. © Akintunde Akinleye/REUTERS
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Présidentielle au Cameroun : huit candidats dans la course

Huit candidats, dont le président sortant Paul Biya, s’opposent lors de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Un scrutin qui se déroule dans un contexte sécuritaire tendu, en particulier dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, secouées par un conflit opposant le gouvernement à des séparatistes.

Sommaire

Le Conseil constitutionnel a affiché jeudi 11 octobre les requêtes des trois principaux candidats à l’élection présidentielle. Maurice Kamto, qui avait revendiqué sa victoire dès le lendemain de l’élection, a déposé une « requête en annulation partielle des opérations électorales ». Joshua Osih candidat du principal parti d’opposition, le Social Democratic Front (SDF), et Cabral Libii, le plus jeune des candidats, ont quant à eux introduit des recours en annulation totale du scrutin.

Le Conseil doit examiner ces requêtes et donner son verdict avant la proclamation des résultats du scrutin, au maximum deux semaines après l’élection.

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« Kyrielle d’irrégularités »

Maurice Kamto sollicite l’annulation du vote dans sept des dix régions du pays en raison « des multiples irrégularités, d’importants cas de fraudes et des cas de violation de la loi ». Il demande ainsi l’annulation dans les régions anglophones du Nord-Ouest et Sud-Ouest, en proie à un conflit armé depuis un an entre séparatistes et forces armées, qui a rendu impossible d’y « respecter les règles d’organisation de l’élection présidentielle ».

Pour Joshua Osih, le scrutin a été « émaillé par une kyrielle d’irrégularités qui (…) compromettent durablement la sincérité du résultat ». Dans sa requête, il souligne lui aussi qu’ »il était impossible » que le vote ait lieu en zones anglophones, dénonçant « l’impuissance de l’administration » à y assurer la sécurité.

Quinze autres recours

Dans les zones anglophones, très peu de personnes se sont rendues aux urnes dimanche. Le taux de participation y serait en dessous de 5%, selon le centre d’analyse International Crisis Group (ICG).

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Cabral Libii, lui, estime que la présidentielle « s’est caractérisée par de nombreuses fraudes et irrégularités ». Cette « élection n’a été ni libre, ni crédible, ni démocratique, ni transparente », écrit-il dans sa requête.

Quinze autre recours ont été introduits par deux autres opposants, non candidats à la présidentielle. Au total, sept candidats affrontaient Paul Biya, au pouvoir depuis 35 ans et qui briguait son septième mandant.

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