• Comment se passera l’élection de la secrétaire générale ?

Michaelle Jean, secrétaire générale sortante de l'OIF, et Louise Mushikiwabo, le 9 octobre avant l'ouverture du XVIIe Sommet de la Francophonie à Erevan. © DR / Copie d’écran Twitter / LMFrancophonie
Le suspens autour du duel entre la secrétaire générale sortante Michaëlle Jean et la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo est largement redescendu depuis mardi soir. Le Canada et le Québec, deux des principaux soutiens de Jean, ont en effet fait savoir dans des communiqués qu’ils ralliaient le « consensus » autour de la candidature rwandaise.
>>> À LIRE – Francophonie : deux femmes dans l’arène à Erevan
Reste à savoir comment se déroulera la sortie de Michaëlle Jean, elle qui était si déterminée à se défendre jusqu’au bout. Son entourage dit encore espérer un débat lors du huis clos des chefs d’Etat. Aura-t-il lieu et, si oui, laissera-t-il des traces ?
• Combien de chefs d’État feront le déplacement ?

Denis Sassou Nguesso, à son départ de Brazzaville pour Erevan, le 10 octobre 2018. © DR / Présidence congolaise
Le succès de ce genre de sommet se mesure souvent au nombre de chefs d’État et de gouvernement présents. La possible confrontation entre la France et le Canada a un temps fait craindre une faible participation, inquiétude qui ont depuis disparu.
L’Arménie attend une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement, ce qui parait optimiste – ils étaient 17 à Antanarivo en 2016. La venue de Charles Michel (Belgique), Patrice Talon (Bénin), Justin Trudeau (Canada), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville), Emmanuel Macron (France), Paul Kagame (Rwanda), Macky Sall (Sénégal) ou encore Idriss Déby Itno (Tchad) est confirmée.
>>> À LIRE – [Editorial] Pourquoi la Francophonie a besoin de l’Afrique
Celle de Béji Caïd Essebsi, président de la Tunisie, hôte du prochain sommet, est également annoncée. Le Liban devrait être représenté par son président Michel Aoun et Madagascar par son président par intérim, Rivo Rakotovao. Le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, n’a pour sa part pas prévu de faire le déplacement : il devrait être représenté par le vice-président Daniel Kablan Duncan.
• L’Arabie saoudite sera-t-elle admise ?

Mohammed Ben Salman, prince héritier du trône en Arabie saoudite, et Emmanuel Macron, président français, le 10 avril 2018 au palais de l'Élysée. © Yoan Valat/AP/SIPA
Ce sommet sera l’occasion de statuer sur les demande de promotion au statut de membre associé (les Émirats arabes unis, le Kosovo, la Serbie) ainsi que sur les demandes d’adhésion. Parmi elles, la Gambie, l’Irlande, l’État américain de la Louisiane et Malte, mais aussi celle de l’Arabie saoudite, en suspens depuis le sommet d’Antananarivo en 2016.
>>> À LIRE – Arabie saoudite : hard power et néowahhabisme
La candidature saoudienne provoque un épineux débat, quant à savoir si elle est compatible avec les valeurs de la francophonie. Il doit être tranché par les chefs d’État pendant le huis clos des chefs d’Etat, vendredi 12 octobre.