Mauritanie : vers un troisième mandat de Mohamed Ould Abdelaziz en 2019 ?

Le président Mohamed Ould Abdelaziz a remporté les élections législatives, régionales et municipales du 1er et du 15 septembre. Va-t-il en profiter pour modifier la Constitution afin de pouvoir se présenter une troisième fois en 2019 ?

Le chef de l’État mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, au siège des Nations unies en 2014. © John Minchillo/AP/SIPA

Le chef de l’État mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, au siège des Nations unies en 2014. © John Minchillo/AP/SIPA

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Publié le 19 septembre 2018 Lecture : 4 minutes.

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz à Nouakchott, le 2 juillet 2018. © Ludovic Marin/AP/SIPA
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Élections en Mauritanie : recomposition politique en cours

L’Union pour la république (UPR, parti au pouvoir) est arrivée largement en tête du premier tour des élections législatives du 1er septembre 2018. Mais les résultats de ce scrutin marqué par des problèmes d’organisation, montre d’ores et déjà une recomposition du paysage politique. Une nouvelle donne que devrait confirmer le second tour, qui se tient le 15 septembre.

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La forte implication personnelle du chef de l’État mauritanien dans la campagne électorale a payé : l’Union pour la République (UPR), son parti, a remporté la majorité absolue des sièges à l’Assemblée nationale, soit 89 des 157 députés, treize conseils régionaux sur treize et une majorité de conseils municipaux.

Mais le succès est moins spectaculaire qu’il n’y paraît, car l’UPR a frôlé la catastrophe à la législative de Zouerate, a perdu la mairie de Nouadhibou au profit de son allié d’Al-Karama et a abandonné au parti islamiste Tawassoul trois des communes de la capitale Nouakchott.

>>> À LIRE – Mauritanie : derrière les législatives, la suspicion d’un troisième mandat pour Aziz

Rassemblée sous la bannière du Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU), l’opposition dite « radicale » a contesté la validité de ces résultats, dès le lundi 17 septembre, déclarant avoir eu « l’État contre [elle] » et avoir pâti de nombreuses fraudes, notamment dans la commune d’El-Mina (Nouakchott) où la victoire de la majorité présidentielle a été acquise sur le fil.

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