RDC : au Kasaï, le chef milicien Ndaye Kalonga Nsabanga dépose les armes
Les autorités locales de la province du Kasaï, en République démocratique du Congo, ont annoncé la reddition, samedi 15 septembre, de Ndaye Kalonga Nsabanga, un chef milicien qui dirigeait une coalition de plusieurs groupes armés dans la zone.
« C’est grâce à la négociation qu’il a accepté de se rendre », a affirmé Manix Kabwanga Kabwanga, vice-gouverneur du Kasaï Central, précisant que « sur les huit chefs miliciens identifiés, sept se sont rendus ce samedi [15 septembre] à la délégation de notre gouvernement conduite par le ministre provincial de l’Intérieur. » Ndaye Kalonga Nsabanga était un chef milicien actif dans la région de Kananga. En mai dernier, il avait notamment été cité à la suite de l’égorgement d’au moins quatre membres d’une même famille.
Les opérations militaires ou policières ne pouvaient pas arriver à éradiquer ces groupes armés
Une source militaire rapporte qu’il s’est rendu avec 600 jeunes présentés comme des miliciens, remettant du même coup aux autorité huit armes AK47, 45 fusils de chasse calibre 12 et plusieurs bâtons et amulettes.
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« Nous avons réalisé que les opérations militaires ou policières ne pouvaient pas arriver à éradiquer ces groupes armés car ils se confondent avec la population », indique Manix Kabwanga Kabwanga à l’AFP, pour qui « le plus dur reste à faire : c’est le processus de réinsertion de tous ces miliciens ».
Une région en proie aux milices
Cette reddition intervient au moment où un autre groupe armé a attaqué le même jour une position de l’armée congolaise à Tshipidinga, à 15 km de Kananga. Trois militaires tués et un civil ont été tués dans cette attaque, selon une source de l’armée qui a requis l’anonymat.
La province du Kasaï a été ravagé par un conflit entre les forces de sécurité et la milice mystico-religieuse Kamuina Nsapu, qui a fait plus de 3 000 morts et 1,4 million de déplacés entre septembre 2016 et mi-2017.
Ndaye Kalonga Nsabanga, quant à lui, s’opposait « à l’actuel chef Kamuina Nsapu, le jugeant trop conciliant avec l’administration officielle », estimait il y a quelques mois la radio onusienne Okapi.
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