Crise anglophone au Cameroun : affrontements entre des séparatistes et l’armée à Buea

Des affrontements entre séparatistes anglophones et soldats camerounais ont éclaté mardi 11 septembre à Buea, le chef-lieu de la région du Sud-Ouest. Aucun bilan officiel n’a été rendu public.

Des policiers camerounais à Yaoundé, en 2005 (photo d’illustration). © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Des policiers camerounais à Yaoundé, en 2005 (photo d’illustration). © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Publié le 11 septembre 2018 Lecture : 1 minute.

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« Il y a eu des affrontements entre Amba Boys [les combattants séparatistes anglophones, ndlr] et soldats », a indiqué à l’AFP un témoin depuis Yaoundé. Des coups de feu ont été entendus dans la zone de Mile 16, un quartier périphérique de la ville.

« Les Amba Boys sont entrés tôt [le 11 septembre], ont commencé à tirer en air, bloqué la route et incendié des véhicules », a précisé le témoin.

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La situation s’est rapidement calmée à la suite de l’intervention des forces de maintien de l’ordre. Selon un commissaire de police de Buea contacté par Jeune Afrique, « il s’agit simplement d’un trouble d’ordre public. L’ordre a été immédiatement rétabli. » Aucun bilan officiel n’a pour l’instant été rendu public.

Un conflit qui s’enlise

Ces affrontements s’insèrent dans un contexte tendu. Une grave crise bouleverse depuis fin 2016 les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sur le fond de velléité d’indépendance du Cameroun anglophone, où les combats sont devenus presque quotidiens. Le gouvernement qualifie les séparatistes de « terroristes ».

>>> A LIRE – Cameroun : les véritables victimes de la crise anglophone

La situation sécuritaire du pays reste détériorée à un mois de l’élection présidentielle qui devrait se tenir le 7 octobre. Si les séparatistes ont annoncé que le scrutin n’allait pas se tenir dans les zones anglophones, les autorités promettent que celui-ci aura bien lieu.

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À quelques kilomètres de Bamenda, le chef-lieu de la région du Nord-Ouest, un chauffeur d’autocar a été tué et plusieurs personnes blessées lors d’une attaque dans la nuit du 8 septembre. Les autorités ont installé dans toute la zone un couvre-feu de 18 heures à 6 heures du matin pour une durée indéterminée.

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