La Russie et le Soudan « ont pris l’initiative d’une rencontre à Khartoum (…) avec les responsables des groupes armés » le mardi 28 août, a indiqué Ange-Maxime Kazagui, ministre centrafricaine de la Communication, dans un communiqué lu à la radio d’État mercredi 29 août.
Une « déclaration d’entente » a été signée à l’issue de cette réunion par trois principaux groupes armés de l’ex-coalition à majorité musulmane de la Séléka, à savoir le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC, mené par Noureddine Adam), l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC, dirigé par Ali Darassa) et le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC, de Mahamat Al-Khatim).
Un groupe armé anti-balaka prétendant défendre les chrétiens, emmené par Maxime Mokom, l’un des principaux leaders du mouvement, figure également parmi les signataires, selon le document signé, auquel l’AFP a eu accès.
Bangui a pris « acte de cette déclaration »
Moscou, très présent diplomatiquement depuis plusieurs mois en République centrafricaine, a plusieurs fois tenté d’organiser une réunion de médiation parallèle à celle de l’Union africaine (UA). Une première tentative avait eu lieu en juillet à Khartoum, et une seconde mi-août, sans succès.
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Le communiqué des autorités centrafricaines sur ces concertations a indiqué que Bangui « prend acte de cette déclaration », mais « soutient la démarche de l’UA pour la paix et la réconciliation ». Cependant, la médiation de l’UA, soutenue par l’ONU et les principaux partenaires de la RCA, tente depuis juillet 2017 de réunir autour de la table des négociations les groupes armés et le gouvernement.