C’est la première fois depuis la fin de la révolte qui renversa le dictateur Kadhafi qu’un si grand nombre de personnes sont condamnées à mort dans un seul procès. Selon un communiqué du ministère libyen de la Justice, le verdict a été prononcé à l’encontre de 122 personnes, toute en détention et jugées dans cette affaire.
Une centaine de condamnations
La Cour criminelle de Tripoli a statué en présence des avocats et des proches des accusés, dans l’affaire connue sous le nom du « périphérique d’Abou Slim », un quartier de la capitale libyenne qui était acquis au régime Kadhafi où ont été tués les manifestants.
La cour a prononcé des peines de condamnation à mort par fusillade pour 45 miliciens, 54 personnes ont été condamnées à cinq ans de prison et 22 autres ont été acquittées. Une personne jugée dans ce procès qui dure depuis des années a été libérée dans le cadre d’une amnistie. Trois dossiers avaient été clos pour une raison non précisée et trois car les accusés sont morts.
L’affaire remonte au 21 août 2011, date du début de la « libération » de Tripoli, six mois après le déclenchement de la révolte. Des miliciens pro-Kadhafi avaient alors ouvert le feu et tué des dizaines de manifestants près du quartier d’Abou Slim. Mouammar Kadhafi, qui a dirigé pendant des décennies la Libye d’une main de fer, a été capturé et tué par les rebelles en octobre 2011 près de sa ville natale de Syrte.