Les prix du fer sont en baisse – de plus de 40 % depuis le début de l’année – pour deux raisons. D’abord, la demande diminue légèrement : les carnets de commandes des aciéries occidentales se sont dégarnis, et la consommation chinoise, si elle est toujours forte (environ 1,8 milliard de tonnes en 2013), a toutefois ralenti. Ensuite, la production a beaucoup progressé, surtout parce que les projets australiens de BHP Billiton, Rio Tinto et Fortescue Metal Group (FMG) ont atteint leur pleine capacité.
Mégaprojets
Du côté des groupes plus grands – qui accèdent plus facilement aux capitaux -, les chantiers déjà actifs, comme ceux, gigantesques, de la Société nationale industrielle et minière (Snim) de Mauritanie, vont continuer à produire à plein régime, ceux d’Afrique du Sud également.
Mais les mégaprojets encore en développement resteront probablement gelés ou ralentis pendant quelque temps, tel celui du Simandou en Guinée, mené par Rio Tinto. D’autant plus que certaines compagnies minières de fer présentes dans la zone touchée par le virus Ebola invoquent la fièvre pour expliquer la réduction de leur activité. Elles cherchent à garder leurs actifs miniers sans trop investir en attendant que les cours (situés autour de 76 dollars la tonne) remontent.
D’ici trois à quatre ans, nous prévoyons que les prix passeront de nouveau la barre des 100 dollars la tonne, ce qui relancera l’intérêt des miniers pour les projets africains. D’ici là, ces derniers vont devoir patienter… »
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