RDC – Moïse Katumbi  : « Dans tous les cas, je rentrerai dans mon pays »

Après Jean-Pierre Bemba, l’opposant en exil Moïse Katumbi s’apprête lui aussi à revenir en RDC pour déposer sa candidature à la présidentielle. Y parviendra-t-il ? En tout cas, son retour permettrait de cerner davantage l’état des rapports de force sur le terrain.

Moïse Katumbi, alors gouverneur du Katanga, lors d’une visite de la minoterie Africa Milling Congo Company, à Kinsevere, près de Lubumbashi, le 21 février 2015. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

Moïse Katumbi, alors gouverneur du Katanga, lors d’une visite de la minoterie Africa Milling Congo Company, à Kinsevere, près de Lubumbashi, le 21 février 2015. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

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Publié le 2 août 2018 Lecture : 4 minutes.

Au moment où nous écrivons ces lignes, le jet privé de Moïse Katumbi, en transit en Afrique du Sud, n’avait toujours pas obtenu l’autorisation de survol du territoire congolais. « C’est très tendu », reconnaissait alors le député Delly Sesanga, secrétaire générale de sa plateforme électorale « Ensemble pour le changement », qui suit le dossier auprès de l’Autorité de l’aviation civile (ACC), à Kinshasa.

À l’en croire, « c’est depuis le 28 juillet que la compagnie exploitante [celle qui gère l’avion de Moïse Katumbi] est entrée en contact avec l’ACC, notamment par des échanges de mails ». Mais comme les démarches piétinent, il a été chargé d’approcher les autorités de cette structure publique qui a entre autres pour mission « d’ administrer, de réglementer et de superviser la sécurité et la sûreté de l’aviation civile en RDC ». Puisque, légalement, c’est elle qui décide de la délivrance ou non de l’« accord de survol » du territoire national.

Katumbi charge Kalev

Depuis l’Afrique du Sud où il s’impatiente, Moïse Katumbi dit savoir pourquoi sa requête n’avance pas. « Un peu comme à l’époque de Nicolae Ceaușescu, en Roumanie, c’est Kalev Mutond, patron de l’Agence nationale de renseignement (ANR), qui bloque la procédure, car c’est lui qui délivre, en réalité, ces autorisations de survol du territoire national congolais », dénonce le dernier gouverneur du Katanga.

« Dans tous les cas, je rentrerai demain [vendredi 3 août] dans mon pays », maintient Moïse Katumbi qui assure détenir déjà les accords de survol de tous les autres États, de l’Afrique du Sud jusqu’en Zambie, en passant par le Botswana et le Zimbabwe. Son jet privé devrait atterrir à 9 heures à l’aéroport de la Luano, à Lubumbashi, dans le sud du pays.

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