Ils sont désormais les primates les plus menacés sur Terre, selon les conclusions rendues mercredi 1er août par l’UICN. Ces primates arboricoles, reconnaissables à leur museau pointu et à leur longue queue, sont uniquement présents à Madagascar où ils sont décimés par l’exploitation et la destruction de la forêt tropicale, la non-réglementation de l’agriculture et de l’activité minière.
« C’est sans aucun doute le pourcentage d’animaux menacés le plus élevé pour un groupe important de mammifères et même de vertébrés », a déclaré Russ Mittermeier, membre de la commission chargée de la survie des espèces à l’UICN. Les chiffres sont édifiants : sur 111 espèces et sous-espèces de lémuriens, 105 sont menacées, précise l’UICN.
« Chasse commerciale à grande échelle »
Parmi les facteurs d’extinction les plus inquiétants, figure « l’augmentation de la chasse aux lémuriens, qui inclut la chasse commerciale à grande échelle », selon Christoph Schwitzer, le directeur de la sauvegarde des animaux à la Bristol Zoological Society. « Du jamais vu à Madagascar », a-t-il ajouté.
Selon l’UICN, il ne resterait plus qu’une cinquantaine de lépilémurs septentrionaux, qui deviennent ainsi l’espèce de lémuriens « la plus menacée », alors que ces animaux restent l’une des premières raisons de l’attrait des touristes pour Madagascar.