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Cameroun : les véritables victimes de la crise anglophone
À deux mois de la présidentielle camerounaise, une inconnue de taille demeure. La crise qui ronge depuis novembre 2017 la zone anglophone du Cameroun, où les combats entre groupes séparatistes armés et forces de sécurité ne cessent de s’intensifier, jette un grand flou sur le déroulement du scrutin dans la région.
Selon les chiffres de l’OCHA, le bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, il y aurait plus 160 000 déplacés en région anglophone et quelques 21 000 réfugiés au Nigeria voisin, dans les États de Cross River et Benue.
« La majorité des déplacés est dans le sud-ouest du Cameroun, dans les terres à l’extérieur de Buea », précise Modibo Traore, chef de l’OCHA au Cameroun. Fin juin, un document officiel rapportait que 81 militaires et policiers avaient été tués depuis le début du conflit en zone anglophone. Un bilan qui s’est alourdi, depuis.