Présidentielle au Cameroun : le dispositif sécuritaire, grande inconnue du scrutin en zone anglophone

Alors que les candidatures pour l’élection du 7 octobre viennent d’être officialisées et que la campagne est censée s’ouvrir le 24 septembre, la situation sécuritaire en zone anglophone, où plusieurs dizaines de milliers de personnes sont considérées comme « déplacées internes », alimente des craintes sur le bon déroulement du processus électoral.

Des policiers lors d’une manifestation à Buea, en octobre 2017. (archives). © REUTERS TV/File Photo

Des policiers lors d’une manifestation à Buea, en octobre 2017. (archives). © REUTERS TV/File Photo

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Publié le 8 août 2018 Lecture : 3 minutes.

Marché de Buea © Bmnda, CC, wikimedia Commons
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Cameroun : les véritables victimes de la crise anglophone

La crise qui sévit dans les régions anglophone du Cameroun depuis plus d’un an, qui voit des violences récurrentes entre sécessionnistes armés et forces gouvernementales, ne faiblit pas. De l’Église aux entreprises en passant par les populations, le point sur les victimes et conséquences de ce conflit qui s’installe dans la durée.

Sommaire

À deux mois de la présidentielle camerounaise, une inconnue de taille demeure. La crise qui ronge depuis novembre 2017 la zone anglophone du Cameroun, où les combats entre groupes séparatistes armés et forces de sécurité ne cessent de s’intensifier, jette un grand flou sur le déroulement du scrutin dans la région.

Selon les chiffres de l’OCHA, le bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, il y aurait plus 160 000 déplacés en région anglophone et quelques 21 000 réfugiés au Nigeria voisin, dans les États de Cross River et Benue.

« La majorité des déplacés est dans le sud-ouest du Cameroun, dans les terres à l’extérieur de Buea », précise Modibo Traore, chef de l’OCHA au Cameroun. Fin juin, un document officiel rapportait que 81 militaires et policiers avaient été tués depuis le début du conflit en zone anglophone. Un bilan qui s’est alourdi, depuis.

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