Grace Mugabe n’a pas commenté cette décision, survenue le jour où elle participait aux premières élections générales au Zimbabwe depuis la chute de son mari en novembre, après trente-sept ans de pouvoir.
L’affaire avait éclaté le 13 août dernier dans un hôtel huppé de Johannesburg, quand le mannequin sud-africain Gabriella Engels avait accusé l’ex-première dame de l’avoir frappée avec un câble électrique.
Une immunité jugée « embarrassante »
Grace Mugabe s’était alors vue reconnaître l’immunité diplomatique par le ministère sud-africain des Affaires étrangères, au nom de l’importance des relations entre les deux pays.
Une décision « en contradiction avec le Constitution », a décidé lundi le juge Bashier Vally, qui l’a invalidée. « C’est un jour important pour la justice et l’État de droit, qui démontre que personne n’est au-dessus de la loi », a commenté James Selfe, président du principal parti d’opposition en Afrique du Sud, l’Alliance démocratique (DA), qui avait contesté une immunité « embarrassante et illégale ».
De possibles poursuites
L’avocat de Gabriella Engels, Willie Spies, a estimé que la décision du juge ouvrait la voie à des poursuites criminelles contre Grace Mugabe.
« Nous avons pris bonne note du jugement, nous l’étudions et le commenterons ultérieurement si nous le jugeons nécessaire », a pour sa part indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ndivhuwo Mabaya.