L’un des membres du collectif d’avocat de Kamel Chikhi, principal suspect dans l’affaire des 701 kilos de cocaïne saisis en mai dernier, a réclamé l’audition du général Abdelghani Hamel, ancien patron de la police nationale, a appris Jeune Afrique.
Quelques heures avant l’annonce de son limogeage, le 26 juin, Hamel avait déclaré publiquement que la police était disposée à transmettre les dossiers liées à cette affaire en sa possession. « Celui qui veut lutter contre la corruption doit être propre », avait alors ajouté celui qui fut proche du cercle présidentiel.
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Seulement, l’enquête ouverte après la saisie de cette cargaison de drogue a été confiée à la gendarmerie nationale. D’après les déclaration de Hamel, les dossiers dont dispose la police sont donc antérieurs à celle-ci. De quels dossiers dispose – ou disposait – l’ancien patron de la police alors que ses services ont été écartés de l’enquête ?
L’affaire Kamel Chikhi – ou plutôt « les » affaires, la saisie de cocaïne n’étant que l’un des dossiers dans lequel le nom de cet homme d’affaires oranais est cité – a déjà coûté la place à deux magistrats, radiés et placés sous contrôle judiciaire. Des hauts fonctionnaires du ministère de la Défense ont également été entendus dans le cadre de l’instruction.