Passeport de Katumbi : « falsification » ou « manipulation » ?

Au lendemain de la brève interpellation de Moïse Katumbi dans l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, les autorités belges ont confirmé à Jeune Afrique que le passeport de l’opposant congolais avait bel et bien été falsifié. Il a désormais quinze jours pour régulariser sa situation.

L’opposant Moïse Katumbi lors du lancement de sa plateforme électorale « Ensemble pour le changement », le 12 mars 2018. © Themba Hadebe/AP/SIPA

L’opposant Moïse Katumbi lors du lancement de sa plateforme électorale « Ensemble pour le changement », le 12 mars 2018. © Themba Hadebe/AP/SIPA

Publié le 15 juin 2018 Lecture : 1 minute.

« Sur la base du rapport de la police fédérale, la page d’identité du passeport de Moïse Katumbi n’est pas authentique, déclare à Jeune Afrique Dominique Ernould, porte-parole de l’Office des étrangers. L’originale a été changée et remplacée par une autre. On peut donc dire que le passeport a été falsifié. »

De retour d’un voyage en Israël, l’opposant congolais a été brièvement interpellé jeudi à l’aéroport bruxellois de Zaventem, où il faisait escale avant de repartir en direction de la Russie pour assister au Mondial de football.

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Son passeport « confisqué »

D’après la porte-parole de l’Office des étrangers, « les policiers se sont rendus compte que la page d’identité n’était pas partie intégrante du passeport ». « Ils ont donc confisqué le document, poursuit-elle. On lui a donné un laissez-passer de quinze jours pour régulariser sa situation et produire un document de voyage officiel et authentique. »

Selon l’entourage de l’opposant congolais, ce n’est pas la page physique du passeport qui a été changée, mais les données informatiques du document – notamment la mention de sa profession, qui serait passée de « commerçant » à « commerçante ». Notre source sous-entend qu’il pourrait s’agir d’une manipulation de l’administration congolaise.

Plus tôt dans la journée, le cabinet de Moïse Katumbi a diffusé un communiqué affirmant que « le passeport semi-biométrique du président Moïse Katumbi avait été retiré du système ». « Cet incident illustre l’acharnement continu du pouvoir contre le Président Moïse Katumbi dont le droit le plus élémentaire de disposer comme tout citoyen congolais d’un passeport est violé », estime le texte. 

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