Ils seront au moins huit sur la ligne de départ, prêts à concourir à la première élection présidentielle depuis la chute de Mugabe. Jeudi dans tout le pays, les candidats à la présidentielle du 30 juillet, aux législatives et aux élections municipales étaient en effet appelés à faire acte de candidature auprès des tribunaux.
Parmi les prétendants à la fonction suprême : l’actuel tenant du poste, Emmerson Mnangagwa, 75 ans. Son principal adversaire, le patron du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Nelson Chamisa, 40 ans, a également fait acte de candidature, selon son agent électoral.
Parmi les autres candidats ayant déposé leur dossier figurent Joice Mujuru, une ancienne vice-présidente de Robert Mugabe limogée en 2014, Thokozani Khupe du MDC, un parti en proie à de fortes divisions, Violet Mariyacha, du Mouvement pour la démocratie unie (UDM) ou encore Noah Manyika, de la formation Build Zimbabwe.
Mnangagwa, grand favori
Sauf énorme surprise, Emmerson Mnangagwa devrait remporter la présidentielle face à une opposition divisée, et surtout orpheline après la mort en février du chef historique du MDC, Morgan Tsvangirai.
Si l’actuel chef de l’État a promis des scrutins « libres, honnêtes et transparents », l’opposition reste très méfiante. Violet Mariyacha a ainsi fait part de ses inquiétudes : « Nous voulons avoir des informations sur les listes électorales, sur la sécurité des bulletins de vote ». « La couverture des médias n’est pas juste. Elle est toujours négative quand il s’agit de l’opposition », a-t-elle encore dénoncé après avoir déposé son dossier.