Avec El Hadary ou Elmohamady, Ahmed Fathy (33 ans) est un des plus anciens membres de la sélection égyptienne. Et il n’est pas vice-capitaine des Pharaons pour rien. À 33 ans, Ahmad Fathy jouit dans son pays d’une aura immense. Son palmarès est un des plus rutilants d’Afrique. Avec son pays, il a remporté la CAN à trois reprises (2006, 2008, 2010). Et avec Al-Ahly, où il évolue depuis 2015, après un premier passage à de 2007 à 2014, il est devenu champion d’Égypte à huit occasions, un CV auquel il faut ajouter deux Ligue des Champions africaine (2008 et 2012).
« C’est un joueur très respecté. Il a une excellente image : discret, travailleur, sympathique », énumère Ahmad Hassan, un ancien dirigeant d’Ismaïly reconverti en agent. Fathy a justement effectué ses débuts à Ismaily, un des meilleurs clubs du pays. C’était en 2001, à dix-sept ans, l’année de ses débuts en sélection, faisant de lui le plus jeune international égyptien de tous les temps.
« Engagement, puissance et excellent état d’esprit »
En janvier 2007, celui qui peut jouer latéral droit ou milieu droit est sollicité par Zamalek, mais il préfère s’exiler à Sheffield United, en Angleterre, où l’expérience vire au fiasco. Neuf mois plus tard, le joueur rentre en Égypte, mais pas n’importe où : à Al-Ahly, qui le prête pour quelques mois à Kazma, au Koweït, pour lui permettre de retrouver un niveau physique acceptable.
À son retour au Caire, Fathy, qui vient d’être élu meilleur joueur de la CAN 2008 au Ghana, s’impose dans le onze des Red Devils et poursuit sa moisson de trophée. « Il déçoit rarement. Fathy est un joueur très rigoureux. Techniquement, il n’est pas extraordinaire, mais il compense par son engagement, sa puissance et son excellent état d’esprit. »
Avec Al-Ahly, une histoire sans fin
En janvier 2013, Fathy tentera une seconde expérience en Angleterre, sous la forme d’un prêt à Hull City. Mais comme six ans plus tôt à Sheffield, l’aventure européenne ne dure pas. En fin de contrat à Al-Ahly en juin 2014, l’international décide de s’expatrier une nouvelle fois, mais cette fois-ci au Qatar, à Umm-Salal, où il ne reste que quelques mois. Revenu à Al-Ahly, le natif de Banha, une ville moyenne du nord-ouest de l’Égypte, devrait probablement achever sa carrière dans le meilleur club d’Afrique.