Jean-Pierre Bemba « a quitté le centre de détention hier [mardi 12 juin] soir », a déclaré Peter Haynes, avocat de l’ancien vice-président congolais. Une information confirmée par une source proche du dossier, qui précise que ce dernier reste sous la surveillance de la Cour en attendant le feu vert des autorités belges.
Jean-Pierre Bemba doit en effet traverser la frontière pour rejoindre son épouse et ses cinq enfants installés en Belgique, selon ses avocats. Il « restera sous la surveillance de la CPI jusqu’à ce qu’il soit remis à la garde d’un État prêt à l’accueillir » tel que la Belgique, a poursuivi cette source proche du dossier, citée par l’AFP.
Tractations diplomatiques
« Une série d’arrangements diplomatiques est nécessaire pour le transfert » de Jean-Pierre Bemba, avait indiqué Peter Haynes mardi, précisant que les autorités néerlandaises avaient émis le souhait que le Congolais ne soit pas « lâché dans la nature » aux Pays-Bas.
Ancien riche homme d’affaires devenu chef de guerre puis vice-président, Jean-Pierre Bemba avait été condamné en première instance en 2016 à 18 ans de prison, la peine la plus lourde jamais imposée par la CPI, pour les meurtres, viols et pillages commis en Centrafrique par sa milice entre octobre 2002 et mars 2003. Vendredi, il avait en appel été acquitté à la surprise générale, avant qu’une mise en liberté provisoire soit prononcée mardi.