La banque libyenne Assaray a annoncé qu’elle proposerait, d’ici la fin de l’année 2018, 15 millions de dinars libyens (9,2 millions d’euros) aux petits entrepreneurs libyens via des microcrédits de 20 à 30 000 dinars libyens, via son agence Assaray Namaa. Une véritable révolution dans un pays asphyxié par le manque de financements.
C’est le département Développement international du Royaume-Uni (DFID) et Expertise France qui sont à l’origine de ce projet signé officiellement entre les deux organisations le 2 mai à Tunis. DFID finance à hauteur de 1,5 millions de livres (1,7 millions d’euros), pendant qu’Expertise France jouera le rôle d’expert technique. L’offre sera disponible à Tripoli et à Benghazi.
Les jeunes et les femmes comme cibles principales
« Je n’ai même pas essayé d’aller à un guichet d’une banque », expliquait Fattoum Nasser, une start-uppeuse de 20 ans, rencontrée fin mars par Jeune Afrique à Deraz, l’un des rares espaces de coworking – cotravail – à Tripoli. Pourtant, la co-fondatrice de Yummy, qui propose des repas à domicile, peut se targuer d’avoir été en décembre une des lauréates du premier concours de start-up organisé en Libye par Tatweer Research et la prestigieuse université américaine MIT.
« L’objectif est la diversification de l’économie libyenne, axée sur le revenu du pétrole. Il s’agit aussi de donner de l’espoir aux jeunes », précise Alexandre Chatillon-Mounier. Le directeur de projet à Expertise France chapeaute aussi le programme européen SLEIDSE, qui vise à promouvoir le secteurs des PME et des start-up en Libye. Ces crédits visent plus particulièrement les jeunes et les femmes.