Économie

Maroc : Danone monte à 90 % du capital de Centrale laitière

Le géant français des produits laitiers a acquis 21,75 % supplémentaires du capital de Centrale laitière auprès de SNI, le holding royal marocain. Ce dernier souhaite se désengager de ses participations matures dans l’agroalimentaire.

Mis à jour le 11 septembre 2015 à 09:44

Emmanuel Faber est le directeur général du groupe français Danone. Ancien n°2 de Franck Riboud, il exerce ses nouvelles fonctions depuis le 1er octobre 2014. © Eric Larrayadieu/Africa CEO Forum

En février 2013, Danone était devenu l’actionnaire majoritaire (67 %) de Centrale laitière, leader marocain du secteur, en rachetant des participations de la Société Nationale d’Investissement (SNI) marocaine. Le holding royal a franchi une nouvelle étape ce lundi 03 novembre en cédant un bloc supplémentaire de 21,75 % d’actions au groupe français, qui monte désormais à 90 % du capital.

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Dans un communiqué, Danone annonce que cette transaction a représenté un montant de 3 milliards de dirhams (278 millions d’euros), soit 1,500 dirhams par action.

Cotée à la bourse de Casablanca, l’entreprise laitière commercialise notamment les marques Danone, Centrale, Jamila ou encore Lait de croissance. Elle totalise près de 60 % du marché pour un chiffre d’affaires annuel d’environ 500 millions d’euros.

La SNI change de cap

La SNI a déclaré dans un communiqué qu’elle souhaitait céder ultérieurement les 5 % de Centrale laitière qu’elle conserve à l’issue de cette transaction.

Le holding royal, qui veut se transformer en fonds d’investissement, a annoncé avoir « déposé auprès du CDVM [le régulateur boursier marocain, ndlr] une demande de visa concernant la cession de sa participation résiduelle dans Cosumar, soit 9,1 % du capital » à travers une Offre publique de vente ouverte.

« Ces deux opérations de cession parachèvent la sortie de la SNI de ses participations matures dans le domaine agro-alimentaire. Les fonds dégagés par ces deux opérations seront réinvestis dans des projets innovants et structurants aussi bien au Maroc qu’en Afrique sub-saharienne », souligne-t-il dans ce texte.

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