Politique

Ce jour-là : le 24 février 1971, Houari Boumédiène annonce la nationalisation des hydrocarbures

Suite au refus des compagnies pétrolières françaises de renégocier les prix, le président Houari Boumédiène prend la décision, déjà amorcée, de nationaliser les hydrocarbures algériens. Retour sur ce tournant de l’histoire algéro-française, neuf ans après l’indépendance.

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Mis à jour le 20 mai 2021 à 15:06

Mohamed Ben Brahim Boukharouba, dit Houari Boumédiène, alors ministre de la Défense à Alger (Algérie), en septembre 1962 © Archives Jeune Afrique-REA

« Il serait plus équitable, pour les investissements dans la recherche pétrolière, que les profits réalisés dans notre pays soient au moins dépensés sur place ! » Ces paroles, prononcées le 24 février 1971 par Houari Boumédiène amorcent la « décolonisation pétrolifère  », selon les termes de Benjamin Stora, professeur d’histoire du Maghreb contemporain dans son ouvrage Histoire de l’Algérie depuis l’indépendance (éd. La Découverte, 1994). 

À compter de cette date, l’ensemble des gisements naturels de gaz et de pétrole, tout comme les oléoducs et les gazoducs, sont nationalisés.

Un monopole pour la Sonatrach

En devenant le propriétaire exclusif des richesses du sol et du sous-sol, l’État algérien abandonne le système des concessions au profit d’une prise de contrôle à 51 % des deux sociétés pétrolières françaises présentes, Elf (anciennement Erap) et Total (CFP). Suite à cette décision,