Mercredi 28 mai, les forces du général dissident Khalifa Haftar ont mené un nouveau raid aérien à Benghazi, les premiers après ceux du début de l’offensive "Dignité", lancée le 16 mai. La cible ? Un camp d’islamistes armés à l’entrée ouest de la ville, selon des ex-rebelles.
"Un avion militaire a mené des raids qui ont visé un camp de la Brigade des martyrs du 17 février, touché par deux missiles", a annoncé Ahmed al-Jazaoui, porte-parole de plusieurs brigades d’ex-rebelles qui avaient combattu le régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
La puissante brigade du 17 février, qui a riposté avec des tirs de canons antiaériens, est formée par des ex-rebelles islamistes, dont des radicaux. Elle est soupçonnée d’avoir des liens étroits avec le groupe jihadiste d’Ansar Asharia, classé organisation terroriste par les États-unis.
Les menaces d’Ansar Asharia
Mohammed al-Zahawi, leader d’Ansar al-Charia en Libye devant la presse le 27 mai 2014 à Benghazi. © Esam Omran Al-Fetori/Reuters
Le raid de mercredi semble d’ailleurs une réplique aux menaces de Mohammed al-Zahawi, chef d’Ansar Asharia, prononcées la veille lors d’une conférence de presse retransmise par une chaîne libyenne. Pendant une dizaine de minutes, ce dernier a prévenu que si l’offensive de Khalifa Haftar était prolongée, des combattants islamistes de la région entière afflueraient pour se battre contre lui, comme en Syrie.
(Avec AFP)