Mali : un proche d’Iyad Ag Ghaly tué dans un raid de Barkhane à la frontière algérienne

Malick Ag Wanasnat, ancien colonel de l’armée malienne présenté comme un proche d’Iyad Ag Ghaly, aurait été abattu ce mercredi 14 février dans un raid mené par l’armée française à Tinzawaten, près de la frontière entre le Mali et l’Algérie. Au moins dix jihadistes présumés ont été tués dans ce qui est présenté comme un bastion d’Ansar Eddine.

L’un des véhicules détruits dans la nuit du 13 au 14 février 2018 dans le raid de Barkhane visant Ansar Eddine près de la frontière algérienne. © DR / FAMA

L’un des véhicules détruits dans la nuit du 13 au 14 février 2018 dans le raid de Barkhane visant Ansar Eddine près de la frontière algérienne. © DR / FAMA

Publié le 15 février 2018 Lecture : 2 minutes.

Iyad Ag Ghaly. © Capture écran/Youtube/ image de propagande
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Barkhane aurait abattu l’un des bras droit d’Iyad Ag Ghaly, chef d’Ansar Eddine et du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lors d’une opération menée dans la nuit du 13 au 14 février. Au moins dix personnes ont été tuées dans ce raid ciblant « trois objectifs de groupes armés terroristes », mené par air et au sol par les troupes de Barkhane « entre Boughessa et Tinzaouatène », dans le nord-est du pays.

« L’opération a débuté par des frappes aériennes simultanées sur les objectifs, suivies d’assauts héliportés appuyés par des hélicoptères Tigre et conclues par un engagement au sol », précise un communiqué de l’état-major des armées, qui fait état d’un bilan provisoire « d’une vingtaine de terroristes tués ou capturés », de trois véhicules détruits et d’un « grand nombre de documents saisis ».

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« C’est la base du chef du réseau, Iyad Ag Ghaly, à Tinzaouatène qui a été la cible principale de cette opération », a affirmé une source sécuritaire citée par l’Agence France-Presse, qui évoque un bilan de 10 à 17 morts parmi les jihadistes présumés.

L’ex-colonel malien devenu allié des groupes armés

Parmi eux, Malick Ag Wanasnat, ancien colonel de l’armée malienne qui « avait fait défection en 2006, après avoir cassé et pillé le magasin d’armement à Ménaka [dans le nord-est du pays, ndlr] », selon un communiqué des Forces armées maliennes (FAMA). L’ex-officier malien aurait par la suite « orchestré des attaques en compagnie d’Assalat », affirment les FAMA, faisant référence à Assalat Ag Habi, ancien membre du MNLA qui a quitté le groupe en septembre 2016 pour créer le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA).

« Malick Ag Wanasnat était un allié et un pilier d’Iyad Ag Ghaly », affirme l’armée malienne. Ce dernier, chef d’Ansar Eddine et aussi à la tête du « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans », qui rassemble Ansar Eddine, Al Mourabitoune ainsi que la katiba Macina. Ityad Ag Ghaly s’est retranché dans la région proche de la frontière avec l’Algérie depuis 2015.

Ce groupe jihadiste avait revendiqué l’attaque menée en juin 2017 sur l’ecolodge de Kangaba, près de Bamako, lors duquel trois civils, deux militaires et trois assaillants avaient été tués.

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