La situation sécuritaire ne cesse de se dégrader ces derniers jours dans le centre et le nord du Mali. La semaine dernière, en 72 heures, près de 50 personnes – 26 civils et 18 soldats – ont été tuées dans différentes attaques à Boni, Soumpi, ou encore Ménaka. Un bilan très lourd, qui a conduit les responsables militaires maliens à prendre une décision drastique : l’interdiction de circuler à moto ou à pick-up dans plusieurs cercles des régions de Ségou, Mopti, et Tombouctou.
Cette mesure a été annoncée dans un communiqué signé le 1er février par le général Moussa Keïta, le chef d’état-major général des armées. Plusieurs cercles du Centre régulièrement visés par des attaques de groupes jihadistes sont concernés, comme ceux du Macina, de Mopti, ou encore de Ténenkou. Les cercles de Niafunké, où a eu lieu l’attaque qui a tué 14 soldats à Soumpi, et de Douentza, où une mine a tué 26 civils Maliens et Burkinabè, figure également sur la liste.
URGENT
— Forces Armées Maliennes (@FAMa_Mali) February 2, 2018
Les motos et autres pick-up sont utilisés par les terroristes dans les régions de #Ségou, #Mopti et #Tombouctou. Il faut y faire face. La décision du #CEMGA de les interdire dans certaines localités est salutaire. pic.twitter.com/9qqL9TN3Ig
Le communiqué précise que « tout individu contrevenant à ces mesures en circulant ou transitant en pick-up ou en moto de tout genre, dans ces différentes parties du territoire national, sera traité comme cible militaire ». Quant aux convois humanitaires ou « tous autres convois spécifiques », ils devront demander une autorisation du commandement militaire pour bénéficier d’une escorte.
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