Mis à jour à 18 heures
C’est l’histoire d’un procès qui aura déchiré la Côte d’Ivoire avant même d’avoir été confirmé. Le procès politique de l’histoire diront certains. Celui en tout cas d’un homme qui a cristallisé autour de sa personne haine ou adoration, et dont le parcours est indissociable des crises successives de son pays.
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Jeudi 12 juin, la Cour pénale internationale (CPI) a estimé que les accusations développées par la procureure Fatou Bensouda et par son prédécesseur Luis Moreno Campo, contre Laurent Gbagbo étaient suffisamment étayées pour que ce dernier soit jugé.
L’accusation reproche à l’ancien président ivoirien d’avoir engagé sa responsabilité pénale individuelle, en tant que coauteur indirect au sens de l’article 25-3-a du Statut de de Rome, pour quatre chefs de crimes contre l’humanité (meurtres, viols et autres violences sexuelles, persécution et autres actes inhumains) qui auraient été perpétrés lors des violences postélectorales entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.
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La décision de la CPI fera date dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. Elle met fin au premier acte d’une bataille judiciaire débutée le jour de l’arrestation de Gbagbo, un certain 11 avril 2011 à Abidjan…
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Par Vincent DUHEM