Le Niger a obtenu une enveloppe de 100 milliards de F CFA (151 millions d’euros) auprès de la Banque mondiale, de la banque islamique de développement et de l’Agence française de développement (AFD) pour la poursuite de la construction du barrage de Kandadji.
L’annonce a été faite par Amadou Boubacar Cissé, le ministre nigérien du Plan, de l’Aménagement du territoire et du Développement communautaire, rapporte l’agence Reuters. Ce projet hydroélectrique d’une capacité de 130 mégawatts, situé à 180 km au nord-ouest de la capitale Niamey, devait permettre au pays d’Afrique de l’Ouest d’atteindre l’autosuffisance en matière d’électricité.
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Retards
Sa construction, évoquée bien avant l’indépendance du pays, en 1960, a connu de nombreux retards dus à difficultés de financement ou – comme cela été le cas plus récemment – par un conflit entre le Niger et le constructeur. En effet, le groupe russe Zarubezhvodstroy, à qui la construction du barrage avait été confiée, s’est vu retirer le projet : Niamey l’accusait de retarder volontairement son développement.
La construction du barrage devrait être achevée en 2017, a indiqué Amadou Boubacar Cissé. Son coût total devrait atteindre près d’un milliard de dollars. La tranche de financement que vient de décrocher le gouvernement nigérien va couvrir la construction de la centrale électrique, l’installation de lignes électriques et la relocalisation des 40 000 personnes qui seront affectées par la construction de ce projet.
L’appel d’offres devrait être lancé, selon les autorités nigériennes, début 2015. Le projet hydroélectrique de Kandadji permettra également l’irrigation de 45 000 hectares de terres agricoles, ce qui réduira la dépendance des agriculteurs nigériens à une pluviométrie parfois capricieuse.