Égypte : l’ex-président Morsi condamné à 3 ans de prison

Un tribunal du Caire a condamné samedi à trois ans de prison l’ancien président islamiste Mohamed Morsi et 19 autres personnes, dont d’anciens députés et deux journalistes, pour « outrage à la magistrature », a indiqué un avocat.

Mohamed Morsi. © Maya Alleruzzo/AP/SIPA

Mohamed Morsi. © Maya Alleruzzo/AP/SIPA

Publié le 30 décembre 2017 Lecture : 1 minute.

Selon Abdelmoneim Abdel Maqsoud, avocat de l’ex-président destitué et arrêté par l’armée en juillet 2013, M. Morsi a été aussi condamné à payer deux millions de livres égyptiennes (environ 92.000 euros) en dommages et intérêts, un million à un juge qu’il avait qualifié de « falsification » et un million à l’association des juges.

Parmi les 19 autres condamnés figurent les anciens députés Moustafa al-Najjar, Mohammed al-Omda, Hamdi al-Fakhrani et Mohammed Monib, ainsi que deux journalistes dont Abdel Halim Qandil, rédacteur en chef de Sawt el Oumma (la voix de la nation). La plupart des condamnés sont des cadres des Frères Musulmans qui avaient déjà écopé de peines de prison dans d’autres affaires.

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Dans ce procès ouvert en 2015, ils étaient poursuivis pour « outrage à la magistrature » après des déclarations jugées insultantes dans les médias.
L’avocat de M. Morsi a fait savoir qu’il ferait appel de cette décision devant la Cour de cassation.

Morsi déjà condamné à 45 ans de prison dans deux affaires

Depuis sa destitution par l’armée dirigée alors par Abdel Fattah al-Sissi, élu ensuite président, Mohammed Morsi a été condamné à un total de 45 ans de prison dans deux affaires – incitation à la violence contre des manifestants fin 2012 et espionnage au profit du Qatar. Il est par ailleurs jugé dans deux autres procès après l’annulation de deux verdicts prononcés contre lui – une condamnation à mort et une réclusion à perpétuité.

Premier président élu démocratiquement en Egypte après la chute du régime de Hosni Moubarak chassé du pouvoir par une révolte, M. Morsi est issu de la confrérie des Frères musulmans, considérée aujourd’hui comme une « organisation terroriste ».

Après sa destitution, les autorités se sont livrées à une répression sans précédent contre les Frères musulmans et des centaines de ses partisans ont été condamnés à mort ou à de lourdes peines de prison. La majorité des peines de mort ont été par la suite annulées par la Cour de cassation.

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