Une bonne année 2017 pour les bourses africaines, sauf dans l’UEMOA

Le marché des actions en Afrique subsaharienne s’est montré particulièrement dynamique en 2017. Seule exception : la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan, rassemblant les économies de l’UEMOA.

Des traders à la Bourse de Lagos, au Nigeria, en juin 2016. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Des traders à la Bourse de Lagos, au Nigeria, en juin 2016. © Sunday Alamba/AP/SIPA

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Publié le 29 décembre 2017 Lecture : 2 minutes.

En Afrique subsaharienne, la plupart des actions ont connu une évolution positive au cours de l’année, à l’exception de la Bourse régionale des valeurs mobilières en Afrique de l’ouest, rassemblant les pays de l’UEMOA. Ces marchés sont souvent marqué par une forte volatilité en raison de leur manque de profondeur, et du faible nombre d’acteurs qui y opèrent, sauf en Afrique du Sud.

  • La BRVM en chute pour la deuxième année consécutive

En effet, la BRVM, basée à Abidjan, a connu un recul de 20,19 % au 27 décembre, après avoir chuté de 9,79 % en 2016. La capitalisation boursière du marché d’actions est passée de 7 706,27 milliards de Franc CFA (environ 11,7 milliards d’euros) à la fin 2016 à 6 564,64 FCFA (10 milliards d’euros) à la fin 2017.

  • Après une mauvaise année 2016, la Bourse de Lagos très dynamique en 2017

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Conséquence de la crise économique et du départ des investisseurs étrangers, le Nigerian Stock Exchange avait connu une mauvaise année 2016, avec une chute de 7 % du marché d’actions nigérian. Depuis, avec le rétablissement de la croissance économique et le retour des investisseurs de portefeuilles étrangers, suite à la stabilisation de la situation sur le marché des changes, l’indice principal de la bourse de Lagos a progressé de près de 42,7 %. Au 30 septembre 2017, la capitalisation boursière de la place de Lagos atteignait 64,2 milliards de dollars, dont 25 milliards environ pour le marché d’actions.

  • En dépit de l’instabilité politique, bonne performance de la Bourse de Nairobi en 2017

Malgré l’annulation de l’élection présidentielle du 8 août par la Cour suprême, le Nairobi Stock Exchange a fait preuve d’une forte résilience, avec une progression de 30,7 % en 2017, après une baisse de 10,9 % en 2016. Le FMI prévoit 5 % de croissance en 2017 et 5,5 % en 2018, après 5,8 % en 2016.

  • La bourse de Johannesburg reste en territoire positif, malgré les scandales financiers

En dépit d’une année rythmée par les scandales financiers, notamment le « Guptagate » qui a éclaboussé plusieurs grands groupes sud-africains et internationaux, ainsi que l’affaire Steinhoff, dont la valeur de l’action a perdu 93,45 % en un an, la bourse de Johannesburg s’est maintenue en territoire positif. Elle a même progressé, avec une hausse de son indice principal de près de 17,1 %. Les investisseurs ont réagi positivement à l’élection de Cyril Ramaphosa à la tête de l’ANC, qui a fait campagne sur un programme anti-corruption et pro-marché. Le Johannesburg Stock Exchange reste la première bourse africaine, avec une capitalisation boursière qui atteignait presque 1 000 milliards de dollars en mars 2017.

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