« Nous sommes en train d’y travailler avec les Nations unies. Les corps seront rapatriés entre le mardi 12 décembre et le mercredi 13 décembre », a indiqué à la presse le lieutenant-général James Mwakibolwa, numéro deux de l’armée tanzanienne.
Le bilan établi par l’ONU de cette attaque survenue jeudi à la tombée de la nuit à Semuliki, dans l’est de la RDC, est d’au moins 15 morts – tous Tanzaniens – et 53 blessés.
La pire attaque depuis 24 ans
Le gouvernement tanzanien continue à parler de 14 morts, le chiffre initialement communiqué par les Nations unies.
Cette attaque est la pire subie par des Casques bleus depuis 24 ans. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’est déclaré « indigné » face à ce « crime de guerre ».
Outraged by last night’s heinous attack on UN peacekeepers in the DRC. Deliberate attacks on peacekeepers are a war crime; there must be no impunity.
— António Guterres (@antonioguterres) December 8, 2017
Le général Mwakibolwa a indiqué que les soldats tanzaniens avaient été tués à l’issue de combats qui les avaient opposés « pendant 13 heures » à des éléments des ADF qui venaient d’attaquer leur position.
Une rébellion ougandaise dans le viseur
Les ADF (Allied Defense Forces, Forces démocratiques alliées) sont un groupe armé ougandais musulman actif dans le Nord-Kivu, un État de la RDC frontalier de l’Ouganda.
Repliés en forêt, les ADF combattent le pouvoir du président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 31 ans.