Législatives le 26 octobre, premier tour de la présidentielle le 23 novembre… Tous les partis s’apprêtent à partir à la conquête du Palais de Carthage. Tous, sauf un : Ennahdha.
Quand Rached Ghannouchi, son leader, assure qu’il se ralliera à un candidat consensuel, il dit vrai : la présidence de la République, qui ne dispose que de prérogatives constitutionnelles réduites, ne l’intéresse pas. De source proche de son conseil consultatif, la formation islamiste n’aurait qu’un seul objectif : la présidence du futur Parlement, véritable centre du pouvoir à l’avenir.
Ennahdha s’emploie donc sur le terrain à s’assurer une majorité absolue à l’Assemblée, afin de pouvoir légiférer à sa guise et de poursuivre les changements sociétaux dont il rêve. Il est favorable à la reconduction du gouvernement de Mehdi Jomâa, avec quelques changements, notamment au ministère de la Justice.