À sa disparition à l’age de 70 ans, Hassan II laissa à son successeur, son fils Mohammed VI les clés d’un royaume sur lequel il aura régné en maître absolu pendant 38 ans. Craint et respecté, il aura consolidé l’union du royaume chérifien, notamment grâce à la "Marche verte" de 1975. Il aura affirmé aussi tout au long de son règne sa volonté de modernité pour le Maroc, qu’il souhaitait ouvert sur l’Occident – notamment l’Europe – et le monde, comme l’a montré la visite du Pape Jean-Paul II à Casablanca, en 1985.
Du décès d’Hassan II l’on retiendra à la fois son refus de se faire soigner à l’étranger, lui qui se savait atteint d’une maladie pulmonaire et cardiaque, et de ses funérailles grandioses qui auront réuni des millions de Marocains à Rabat, ainsi que de nombreux chefs d’État. Preuve de l’aura du souverain, la cérémonie sera retransmise dans plus de 80 pays à travers le globe. Hassan II repose depuis dans le mausolée Mohammed V, construit pour son père.
À l’occasion des quinze ans de sa disparition, Jeune Afrique vous fait revivre ce fait marquant de l’histoire marocaine avec la réédition de plusieurs articles.
>> Ce jour là : la mort de Hassan II (JA n° 2480), par Dominique Mataillet
>> La nuit du destin (JA n° 2012), par François Soudan
>> Interview de Hassan II (JA n°1299), par Hamid Barrada
>> Bonus : l’interview posthume et imaginaire de Hassan II : "Les Marocains, mon fils et moi" (JA n° 2533), par Hamid Barrada