L’enquête porte sur des chefs de « viol, agression sexuelle, violences et menaces de mort », a indiqué mardi une source judiciaire.
Des allégations révélées vendredi par Henda Ayari, une ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque, sur sa page Facebook, en plein débat autour du harcèlement sexuel dans la société. Elle les avait déjà relatées dans un livre paru en 2016, sans avoir révélé le nom de son agresseur en raison de « menaces de sa part ».
« Démenti formel » de Ramadan
Du côté de Tariq Ramadan, son avocat Me Yassine Bouzrou a indiqué que son client opposant « un démenti formel à ces allégations ». Il a à son tour déposé plainte lundi pour « dénonciation calomnieuse », selon une copie de la plainte obtenue par l’AFP.
Petit-fils du fondateur de la confrérie des Frères musulmans, Tariq Ramadan est professeur d’études islamiques contemporaines à l’université d’Oxford, en Grande-Bretagne. S’il dispose d’une certaine popularité auprès d’une partie des fidèles musulmans, il est également très contesté, notamment dans les milieux laïques, qui voient en lui le tenant d’un islam politique.