Au Cameroun, être président depuis 1982 ne signifie pas pour autant avoir la connaissance parfaite du terrain, et en particulier des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Paul Biya, né dans l’extrême-sud du pays en 1933, le sait. En pleine crise anglophone, le chef de l’État camerounais sait devoir compter sur des relais locaux, indispensables autorités traditionnelles, parlementaires de terrain ou ministres du cru rompu au renseignement, afin de gérer au mieux une situation de plus en plus délicate.
S’il a envoyé son Premier ministre, Philémon Yang, natif du Nord-ouest sur place, depuis le 16 octobre, Paul Biya a d’autres cartes anglophones au gouvernement, notamment Paul Atanga Nji, ou Ivo Desancio, directeur de sa sécurité. Il consulte également Baba Danpullo, l’homme le plus riche du pays et autorité du Nord-Ouest, tandis que Fon Angwafor III et Victor Nfon Muhete sont incontournables dans leurs fiefs respectifs.
Jeune Afrique dresse l’infographie du dispositif anglophone de Paul Biya.
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