Peu avant la fin de son mandat, l’ancien président Barack Obama avait temporairement allégé les sanctions contre le Soudan, dont les premières avaient été imposées en 1997. En juillet, l’administration Trump avait repoussé de trois mois la décision de lever ou non le reste des sanctions, retardant l’échéance au 12 octobre.
Cette décision de l’administration Trump est prise « en reconnaissance des actions positives du gouvernement soudanais », a indiqué un haut responsable américain.
En l’occurrence, les États-Unis considèrent que le Soudan a réalisé des progrès dans la lutte contre le terrorisme, dans la résolution des conflits domestiques et en élargissant l’accès à l’aide humanitaire au Darfour et dans les autres régions factieuses, d’après un représentant américain interrogé par Reuters.
À l’en croire, les États-Unis estiment également que Khartoum a fourni des garanties sur son respect des sanctions internationales contre la Corée du Nord.
Sur la liste des « sponsors du terrorisme »
Cette décision marque aussi un tournant pour le gouvernement du président Omar el-Béchir, qui fut un temps l’hôte d’Oussama Ben Laden et qui est toujours recherché par la CPI pour son implication présumée dans l’organisation du génocide au Darfour.
Mais le Soudan restera néanmoins sur la liste américaine des « sponsors du terrorisme », dont font partie l’Iran et la Syrie. Les pays figurant sur cette liste sont soumis à un embargo sur les armes et à des restrictions de l’aide américaine.