Nkosazana Dlamini-Zuma de retour au Parlement sud-africain… avant de briguer la direction de l’ANC ?

L’ancienne épouse du président sud-africain Jacob Zuma, Nkosazana Dlamini-Zuma, pressentie pour lui succéder à la tête du parti du Congrès national africain (ANC), a annoncé jeudi qu’elle allait de nouveau siéger au Parlement, après cinq années de présidence de la Commission de l’Union africaine.

Nkosazana Clarice Dlamini-Zuma , le 24 mai 2016 à Genève. © Salvatore Di Nolfi/AP/SIPA

Nkosazana Clarice Dlamini-Zuma , le 24 mai 2016 à Genève. © Salvatore Di Nolfi/AP/SIPA

Publié le 21 septembre 2017 Lecture : 2 minutes.

« Il y a cinq ans, je quittais le Parlement avec des sentiments partagés. Aujourd’hui, je reviens à la demande de l’ANC pour servir le peuple sud-africain », a annoncé Nkosazana Dlamini-Zuma sur son compte Twitter jeudi.

« Je reviens déterminée à contribuer à appliquer les décisions de l’ANC, en particulier pour améliorer fondamentalement la vie de la population », a-t-elle ajouté. L’ex-femme de Jacob Zuma a été désignée vendredi 8 septembre par l’ANC pour siéger à l’Assemblée. Elle prendra la place d’un député démissionnaire de la majorité.

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Un pas vers la présidence de l’ANC

En retrouvant le Parlement, Nkosazana Dlamini-Zuma réintègre officiellement la vie politique sud-africaine après cinq années passées à la tête de l’Union africaine. Un retour interprété comme une nouvelle étape dans sa conquête du parti au pouvoir, qui doit élire son nouveau chef en décembre.

Même si elle n’a pas encore officiellement annoncé sa candidature à la tête de l’ANC, Nkosazana Dlamini-Zuma bat déjà campagne. Elle est soutenue par la puissante Ligue des femmes, la Ligue de la jeunesse du parti et surtout Jacob Zuma avec qui elle entretient de bonnes relations. En 2014, celui-ci avait expliqué que l’ANC pourrait élire une femme à sa tête « peut-être plus tôt qu’on ne le croit ».

Bilan mitigé à la tête de la Commission de l’UA

« Son bilan est mitigé », confiait en juillet 2016 à Jeune Afrique un ministre des Affaires étrangères d’Afrique centrale. « Malgré ses promesses, elle n’a pas redonné force et vigueur à l’UA. » Lors de sa présidence à l’UA, beaucoup se sont étonnés de sa passivité sur les dossiers brûlants du continent. Elle avait dû renoncer, le 31 janvier, au déploiement de 5 000 hommes au Burundi dans le cadre d’une « mission stabilisation ». L’organisation a aussi été absente sur les crises politiques et sécuritaires au Soudan du Sud, au Darfour et au Sahel. Ce n’est que huit mois et près de 2 800 morts après que l’organisation a organisé sa première « réunion d’urgence ».

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En choisissant de ne pas se représenter à la tête de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma a mis les chances de son côté pour conquérir la présidence du l’ANC. Son principal rival est l’actuel vice-président Cyril Ramaphosa. Le parti est profondément divisé sur la succession de Jacob Zuma, ses adversaires lui imputant le ralentissement de l’économie sud-africaine et le cinglant revers enregistré aux élections locales de 2016.

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