G5 Sahel : tous à New-York… mais pas forcément enthousiastes

Plusieurs chefs d’État du G5 Sahel n’avaient pas prévu de se rendre à New-York pour l’Assemblée générale des Nations unies. Ils feront finalement le voyage pour assister à une réunion de haut niveau sur la mise en place de leur force conjointe. Explications.

Roch Marc Christian Kabore, Mohammed Ould Abdel Aziz, Emmanuel Macro, Ibrahim Boubacar Keïta, Idriss Déby Itno et Mahamadou Issoufou, le 2 juillet 2017 à Bamako. © Baba Ahmed/AP/SIPA

Roch Marc Christian Kabore, Mohammed Ould Abdel Aziz, Emmanuel Macro, Ibrahim Boubacar Keïta, Idriss Déby Itno et Mahamadou Issoufou, le 2 juillet 2017 à Bamako. © Baba Ahmed/AP/SIPA

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Publié le 15 septembre 2017 Lecture : 1 minute.

Après leur dernier sommet le 2 juillet, à Bamako, les chefs d’État du G5 Sahel se retrouveront lundi 18 septembre, à New-York, pour participer à une réunion de haut niveau sur leur projet de force conjointe en compagnie de leur homologue français Emmanuel Macron, d’Antonio Gutteres, le secrétaire général de l’ONU, d’Alpha Condé, le président en exercice de l’Union africaine (UA), et de Federica Mogherini, la chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE).

Ces derniers jours, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) n’a pas ménagé sa peine pour convaincre ses pairs de participer à cette réunion – et éviter un couac diplomatique à New-York alors qu’il est président en exercice du G5 Sahel.

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Après avoir reçu son homologue mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz le 11 septembre à Bamako, le président malien a entamé le lendemain matin une tournée de 48 heures, qui l’a mené à N’Djamena, Niamey et Ouagadougou.

« Agacement » face au manque de soutien financier de l’ONU

« Aziz, Issoufou et Déby Itno n’avaient pas prévu de se rendre à New York, mais le président les a convaincus de prendre part à cette réunion importante », confie un collaborateur d’IBK. Leurs tergiversations seraient notamment dues, selon un diplomate ouest-africain, à leur « agacement » face au manque de soutien financier de l’ONU à la force conjointe du G5 Sahel.

« Certains digèrent mal le fait que l’ONU n’ait pas soutenu plus franchement la force du G5 alors qu’elle engloutit des millions dans la Minusma avec des résultats assez aléatoires… », tacle, sous couvert d’anonymat, le collaborateur d’un chef d’État sahélien.

Alors que l’état-major de la force conjointe espère lancer ses premières opérations sur le terrain d’ici la fin du mois d’octobre, le G5 Sahel n’a, pour l’instant, réuni qu’un quart de son budget total, estimé à près de 450 millions d’euros.

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