D’après Raila Odinga, des hackers se seraient introduits dans la nuit du 7 au 8 août au cœur des systèmes informatiques de l’IEBC, la Commission électorale kényane. Pour cela, ils auraient utilisé les codes d’accès de Chris Msando, le responsable informatique de l’IEBC, dont le corps sans vie avait été découvert le 31 juillet avec des traces de torture.
À l’aide de plusieurs programmes, les pirates auraient eu toute latitude pour créer des « erreurs » dans la base de données et accroître artificiellement le score du président sortant Uhuru Kenyatta. Puis, ils auraient pris soin d’effacer leurs traces, en empêchant le système informatique de garder la mémoire de leur manipulations.
(1/2) Briefing on the 2017 Presidential Election: WE GOT THEM #PresidentialResultsKe pic.twitter.com/NOxd4UWxW3
— Raila Odinga (@RailaOdinga) August 9, 2017
Une fraude dans « des proportions monumentales »
« En à peine douze heures, cette attaque contre notre démocratie a affecté les élections présidentielles dans l’ensemble des 47 comtés », a accusé Raila Odinga. D’après l’opposant, il s’agit « manifestement d’un plan organisé de longue date », qui a permis de modifier les résultats dans « des proportions monumentales ».
D’après les résultats provisoires annoncés mercredi matin par l’IEBC, portant sur plus de 90 % des bureaux de vote, le président Uhuru Kenyatta était crédité de 54,41 % des suffrages, contre 44,77 % pour son opposant sur un total de 14,2 millions de votes comptabilisés. Des résultats pour l’instant assez éloignés des sondages, qui annonçaient un duel plutôt serré entre les deux hommes.